Loin des dunes et des pistes sableuses, Adrien Van Beveren s'est offert une session de vitesse sur le circuit de Croix-en-Ternois ce vendredi 12 juillet 2024 avec des membres de son club. Il continue de peaufiner son pilotage de vitesse sur piste, différent du Dakar mais complémentaire dans son entrainement.
Ce jour-là, nous rencontrons un Adrien Van Beveren concentré. Non pas pour les dunes du désert saoudien, ni même pour le sable du Touquet, non. Cette fois, il se confronte à une piste en asphalte détrempée du circuit de Croix-en-Ternois son lieu d'entraînement du jour. Une véritable expérience.
Chercher des trajectoires, chercher à freiner plus tard, chercher à m'adapter à la situation, j'en ai besoin pour performer.
Adrien Van Beveren, pilote
"Le pilotage sur la moto c'est aussi une question de ressentir un petit peu ce qu'il y a au sol. Quand c'est mouillé comme aujourd'hui où on a des conditions particulièrement humide et bien il faut gérer l'adhérence et donc tu remets les gaz et ça c'est un point commun avec ce que tu peux avoir par exemple dans le sable. La gestion de l'accélération elle est super importante."
On va aller dans la précision de différents détails pour pouvoir rouler de plus en plus vite.
Rodrigue Desmedt, coach
Enchaînant les accélerations hors normes, le pilote dompte ce jour-là une moto de course de 214 chevaux, trois fois plus puissante que son modèle du Dakar. De quoi donner de nouvelles sensations sous le regard attentif de Rodrigue Desmedt, son coach et instructeur de la fédération française de moto : "Il repousse ses limites de tour en tour : le regard, la position, l'utilisation des freins et de l'accélération à différents moments donnés. En fait, on va aller dans la précision de ces différents détails-là pour pouvoir rouler de plus en plus vite."
Toujours repousser les limites
Adrien Van Beveren est sans cesse en train de piloter, d'expérimenter, il s'entraîne et essaye des véhicules différents, sur deux ou parfois quatre roues.
"Chacun a son profil. Moi je suis un passionné j'aime vraiment rouler à moto et j'en ai besoin pour performer. Je ne suis pas un surdoué à la base. Tout ce que j'ai développé en pilotage en technique, c'est vraiment avec un gros nombre d'heures. Donc pour moi, être sur une moto aujourd'hui, chercher des trajectoires, chercher à freiner plus tard, chercher à m'adapter à la situation, c'est une façon de m'entraîner."
Le pilote nordiste est prêt à s'entraîner tout l'été. Prochaine compétition, dans le désert cette fois avec le rallye du Maroc, départ le 4 octobre.
Reportage Arnaud Moreau - Loïc Beunaiche