Une policière soupçonnée d'avoir aidé un Béthunois à s'échapper de prison sur l'île indonésienne de Lombok contre un pot-de-vin a été arrêtée et inculpée, ont annoncé vendredi les autorités locales.
La police indonésienne est toujours à la recherche de Félix Dorfin, un Béthunois, soupçonné de trafic de drogue, qui s'est évadé dans la nuit du 20 au 21 janvier.
La responsable du centre de détention de la police sur l'île de Lombok a reçu des versements de plus de 1.000 dollars peu avant l'évasion, a indiqué la police.
"De l'argent a été transféré par les parents du suspect" via Western Union, a expliqué Agus Salim, un responsable de la police de la région occidentale des Petites îles de la Sonde. Les parents de Félix Dorfin n'ont pas pu être contactés dans l'immédiat.
Cocaïne, ecstasy dans une valise à double fond
Le Français de 35 ans avait été interpellé fin septembre à l'aéroport de Lombok avec plusieurs type de drogues, dont de la cocaïne, de l'ecstasy et des amphétamines, dissimulées dans une valise à double fond.
Il se trouvait dans un centre de détention de la police dans l'attente de son procès et d'une probable condamnation à une lourde peine pouvant aller jusqu'à la peine de mort, quand il s'est enfui.
L'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, a fait de la lutte contre la drogue l'une de ses priorités. Sa législation anti-stupéfiants est parmi les plus restrictives au monde et les trafiquants encourent de longues peines de prison, voire la peine capitale.
Aide de la policière
La policière soupçonnée d'avoir aidé à l'évasion, identifiée seulement par les initiales "TM", a reçu des virements d'un total de 14,5 millions de roupies (1.040 USD), dont au moins un viendrait des parents de Félix Dorfin.
Elle a utilisé ces fonds pour faire des achats pour Félix Dorfin, lui a donné un téléphone et une couverture qu'il a pu utiliser pour s'échapper, selon les autorités.
Les circonstances exactes de son évasion n'ont pas été éclaircies. La police avait expliqué précédemment qu'il avait scié les barreaux de la cellule. Et qu'il s'était échappé du deuxième étage du centre de détention de la police en descendant avec un sarong (pièce de tissu, NDLR) et des rideaux attachés ensemble en guise de corde.