Le député du Pas-de-Calais Jean-Pierre Pont a publié une lettre en réaction aux attentats pour demander aux syndicats de la SNCF de suspendre leur mouvement de grève.
"Dans ce contexte dramatique, je vous invite vous les syndicalistes à faire preuve de sens national en suspendant immédiatement vos projets de grève à répétition", demande le député du Pas-de-Calais Jean-Pierre Pont dans une lettre adressée "aux Syndicalistes Français". Cette lettre, partagée sur les réseaux sociaux mardi, fait suite aux attentats de l'Aude survenus la semaine dernière.
Devant la gravité des événements il y a une hiérarchie à respecter.
— Jean-Pierre PONT (@JeanPierrePont) 27 mars 2018
Aussi il paraitrait décent que les syndicats fassent preuve de sens national en décidant de surseoir à tout mouvement de grève.#grevesncf @AssembleeNat #boulognesurmer #pasdecalais #LaRem pic.twitter.com/y4BRPm6xBH
"Les jours de grève, dans les rares trains bondés qui circulent, les salariés se rendant à leur travail et les voyageurs risquent malheureusement de constituer des cibles idéales pour les terroristes islamistes", poursuit le député, qui précise qu'en cas d'attentat, les syndicats et "particulièrement la CGT" prendraient une "responsabilité dangereuse - voire criminelle".
"De l'huile sur le feu"
De quoi faire bondir les représentants syndicaux, qui ont vu passer la lettre sur les réseaux sociaux. "C'est mettre de l'huile sur le feu", déplore Dominique Sens, secrétaire régional de la CGT Cheminots - SNCF.
"On a été très choqués, et ça a augmenté la colère des collègues. D'ailleurs M. Pont se répand dans les médias mais ne nous a jamais contacté directement", poursuit le responsable syndical, qui assure que le mouvement de grève sera maintenu.