Alors que le blocage se poursuit au port de Boulogne-sur-Mer, Hervé Berville, secrétaire d'Etat chargé de la mer, vient d'obtenir "la confirmation qu'une interdiction des engins mobiles de fond dans les aires marines protégées ne serait pas imposée aux Etats membres".
Le secrétaire d'Etat chargé de la mer Hervé Berville a conduit ce dimanche une délégation de pêcheurs pour rencontrer le Commissaire européen à l’Environnement et à la Pêche, Virginijus Sinkevičius.
Il a obtenu "la confirmation qu’une interdiction des engins mobiles de fond dans les aires marines protégées ne serait pas imposée aux Etats membres", confirme son service presse dans un communiqué.
Concilier préservation des habitats marins et activités de pêche
Celle-ci était indispensable "car les orientations de la Commission, si elles étaient mises en œuvre en France, conduiraient à l’arrêt pur et simple de nombreuses pêcheries artisanales côtières".
La pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc, celle à l’huître plate en baie de Quiberon, à la langoustine, ou encore celle aux algues dans le parc naturel de la mer d’Iroise auraient pu être tout bonnement arrêtées.
"Ces pêcheries ont recours à des outils en contact avec le fond et ont prouvé que l’on pouvait concilier préservation des habitats marins et activités de pêche", peut-on lire dans le communiqué de presse.
"Le dialogue reste ouvert avec les pêcheurs"
Virginijus Sinkevičius a rappelé au secrétaire d'Etat et à la délégation de pêcheurs "que le plan d’action pour une pêche durable présenté par la Commission européenne propose seulement des orientations aux Etats membres et que le dialogue reste ouvert avec les pêcheurs".
Autrement dit, aucune contrainte ne pèse sur la France pour prendre des mesures d'interdiction.