Le bar Hamiot, cette institution fondée en 1928 à Boulogne-sur-Mer, ne veut pas fermer ses portes !

Concerné, depuis prés d'un an, par une procédure de redressement judiciaire, le Bar Hamiot chavire mais ne veut pas couler. Aprés la crise de la Covid, les fermetures pour confinement et le manque d'aides financières, la situation de cette brasserie emblématique est aujourd'hui suspendue à une décision de la Cour d'Appel de Douai.

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Il fait face au port de Boulogne-sur-Mer depuis presque 100 ans ! Un véritable repère dans le paysage de la Côte d'Opale. Aujourd'hui, le Bar Hamiot affronte l'une de ses plus grandes tempêtes.

Depuis trois ans, l’établissement est fragilisé par une accumulation de problèmes financiers : la crise sanitaire de la Covid et ses confinements successifs ont occasionné durant plusieurs semaines une trop longue fermeture lui faisant perdre une partie de sa clientèle.

Puis des aides non perçues, comme le fonds de solidarité, qui ne lui ont pas permis de redresser la barre, contrairement à d'autres établissements. Alors, la mécanique s'est enrayée et l'établissement n'a jamais retrouvé sa situation d'avant la crise sanitaire.

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"Je n'ai perçu que les seules aides à l'emploi, ce qui m'a permis d'honorer les salaires de mes employés" explique Philippe Ribreux, patron du bar Hamiot.

Début janvier une offre de reprise des actifs, de l’ensemble du personnel du bar, mais également de l’hôtel de la rue Faidherbe avait été publiée. Mais aucun repreneur ne s'étant manifesté, le Tribunal de Commerce de Boulogne-sur-Mer avait prononcé la liquidation judiciaire de l'établissement boulonnais, la semaine dernière.

Conséquence : la venue d'un huissier le 16 mars dernier, dans les locaux et qui avait occasionné la demande de départ précipité des clients de l'hôtel et la menace de licenciement du personnel.

Une visite d'huissier vécue comme un choc : "je me bats depuis plusieurs mois pour continuer à travailler et à maintenir notre activité" explique Philippe Ribreux. "Cette menace de fermeture immédiate est incompréhensible. Je tente par tous les moyens de faire des économies, de vendre un véhicule, de mettre en place des licenciements à l'amiable, mais les procédures sont très lentes pour y arriver alors qu'elles semblent si rapides pour tenter de vouloir faire fermer mon établissement."


Cette liquidation judiciaire a rapidement été contestée devant la cour d’appel de Douai, par l'avocat de Philippe Ribreux, Maitre Besson.

"Nous avons déposé un appel, lundi dernier, cela n'empêche pas la procédure de la liquidation judiciaire" précise-t-il, "mais cela suspend son exécution immédiate. On ne ferme pas un établissement comme celui-là, c'est une formidable brasserie. Il nous faut du temps, au moins 18 mois pour présenter un plan de continuation."

Gagner du temps et faire rentrer de l’argent, car les dettes se sont accumulées ces derniers mois. Alors Philippe Ribreux ne baisse pas les bras. "Nous entrons dans la saison de haute activité" rappelle-t-il. "Entre mars et septembre, le tourisme dans le Boulonnais bat son plein. J’estime que près de 260 000 euros peuvent être dégagés pour cette saison à venir. Nous sommes rentables et je compte bien présenter un plan d’apurement."

Le monde du showbiz toujours là pour le Bar Hamiot


Fortement attaché à son établissement, un héritage de son père, Philippe Ribreux peut compter sur un soutien de poids : Chantal Goya ! Un concert prévu depuis plusieurs mois pour célébrer les presque 100 ans du Bar Hamiot et qui tombe à pic. 


Dans le cadre de deux jours festifs, le spectacle de Chantal Goya est organisé à la salle de la Faïencerie le 31 mars prochain à 20 heures. En première partie, Kéty Lucy chantera le répertoire de "Dorothée" et d’"Hélène et les garçons". Le lendemain, le 1er avril, place au concert de Christian Delagrange. Des spectacles à 37 € la place, "un soutien financier bienvenu" pour cette institution bien connue des vedettes du showbiz.

Car l’établissement a vu défiler une clientèle très variée : des professions libérales, des ouvriers du port, des commerçants, des figures locales et des célébrités. On y a vu Raoul de Godewaersvelde, Pierre Perret, Annie Cordy, Dario Moreno, France Gall, Johnny Hallyday et bien d'autres. Beaucoup y venaient pour ses plateaux de fruits de mer en provenance directe du port de Boulogne-sur-Mer ou pour ses célèbres welsh.

Fondé en 1928 par Léon Joseph Hamiot, le bar Hamiot est installé, depuis toujours, à l’angle du boulevard Gambetta et de la rue Faidherbe. Malgré la Seconde Guerre mondiale et ses bombardements, son emplacement n’a pas bougé.

Reconstruit sur des ruines, il a connu plusieurs propriétaires : la famille Hamiot dont il porte le nom, bien sûr, puis Jacques Marcotte en 1981, Jean-Pierre Postiaux en 1988 et enfin la famille Ribreux depuis 1992.

La Cour d’Appel de Douai rendra sa décision lundi à 14 h 30.

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