La découverte a eu lieu sur la plage de Saint-Etienne-au-Mont (Pas-de-Calais), dans la matinée du mercredi 2 novembre. Une autopsie du corps du mammifère marin va avoir lieu aujourd'hui pour connaitre les causes de la mort.
Mercredi 2 novembre, en début de matinée, une patrouille de gendarmes sécurisait la plage d’Écault à Saint-Etienne-au-Mont. Les forces de l’ordre se sont alors retrouvées nez-à-nez avec le corps sans vie d’un dauphin échoué sur la plage.
Jacky Karpouzopoulos, correspondant du Réseau national d’échouage sur le secteur Manche Est – Mer du Nord est rapidement arrivé sur les lieux. "C’est un dauphin commun mâle qui présente des blessures probablement liées aux oiseaux de mer, décrit le spécialiste. Il est très frais, c’est-à-dire qu’il est décédé il y a moins de 24 heures".
Dauphin très maigre
Sur place, les agents de l’Office Français de la Biodiversité accompagnés du service animalier Opale Capture ont réalisé les premières constatations : taille, poids, blessures apparentes… tout est passé au crible.
Ce dauphin mesurait 1m70 pour 70 kg, soit "légèrement plus que la moitié du poids habituel de cette espèce", se désole Jacky Karpouzopoulos, "il était très maigre".
Comment ce dauphin, d’ordinaire observé au large des côtes atlantiques, a-t-il bien pu terminer sa courte vie sur les plages du Pas-de-Calais ? "Au large du Nord et du Pas-de-Calais, les dauphins communs ne sont que de passage car il y a quelques groupes du côté de la Hollande. Mais on n’a pas de population de dauphins communs sur nos côtes", précise le spécialiste.
Autopsie dans la journée
Manque de nourriture ? Effets du réchauffement climatique ? Impossible pour l’heure d’éclaircir ces zones d’ombre, tant que l’autopsie n’a pas livré ses résultats.
Celle-ci va être pratiquée ce jeudi 3 novembre à l’université de Liège par Thierry Jauniaux, docteur vétérinaire reconnu à l’échelle européenne. "Nous connaîtrons alors les causes de la mort, complète Jacky Karpouzopoulos, mais il est certain que retrouver une espèce de ce type échouée sur nos plages n’est pas une bonne nouvelle".