Une enquête de gendarmerie est ouverte depuis le 30 mai, et la découverte chez un habitant de Saint-Etienne-au-Mont du cadavre d'un homme de 63 ans, couvert d'hématomes. L'autopsie réalisée mardi n'a pas permis de préciser les causes de la mort. L'hypothèse criminelle est envisagée.
Que s'est-il passé dans cette habitation de la rue du Docteur Brousse à Saint-Etienne-au-Mont, dans le Boulonnais (Pas-de-Calais), où le corps sans vie d'un homme de 63 ans a été découvert le 30 mai dernier.
Ce samedi, la belle-fille du propriétaire de la maison avait fait appel aux pompiers vers 14h30 pour une ouverture de porte, l'occupant des lieux ne répondant pas aux appels.
Hématomes
Une fois l'accès forcé, les secouristes ont constaté la présence du quinquagénaire, bien vivant.
Mais un cadavre se trouvait au sol, dans l'habitation. Le corps présentait de multiples hématomes sur toute sa surface.
Suffisamment suspect, pour que les gendarmes placent l'homme de 50 ans en garde à vue. "Il était très fortement alcoolisé", précise le parquet de Boulogne-sur-Mer.
Rencontre fortuite, sur fond d'alcool
Après de nombreuses heures de dégrisement, le suspect a pu être auditionné par les gendarmes, mais s'est montré peu bavard, incapable de fournir des explications claires.
Il a déclaré avoir rencontré la victime au hasard, et l'avoir invitée chez lui, où les deux hommes ont bu beaucoup d'alcool dans la nuit de vendredi à samedi. Ils ne se connaissaient pas ou peu.
Au moment où l'hôte a demandé à son invité de quitter les lieux, ce dernier aurait refusé. Il y aurait eu une empoignade et le sexagénaire aurait chuté au sol. Il ne se serait plus jamais relevé.
Expertises complémentaires
Après 36 heures de garde à vue, le suspect a été libéré, en attendant les résultats de l'autopsie du corps de la victime, programmée ce mardi 2 juin.
"Les causes de la mort ne sont toujours pas déterminées avec précision" à l'issue de l'examen, indique le parquet mercredi. Les traces relevées sur le défunt peuvent être la "conséquence d’une chute, comme celle de l'intervention d’un tiers". La victime était par ailleurs connue pour chuter fréquemment.
Des analyses complémentaires, notamment d'ordre anatomopathologique (tissus), révèleront peut-être la clef du mystère, afin de déterminer s’il s’agit d’une mort à caractère criminel ou non.
Ce sont les gendarmes de la brigade territoriale de Neufchâtel-Hardelot, appuyés par la brigade de recherches de Calais, qui sont chargés de démêler cette affaire.