Un macaron rouge vif indique ainsi l’amende encourue en cas de nourrissage de ces oiseaux sur la voie publique : jusqu’à 450 euros.
Interdiction de nourrir les goélands
Qui n’a jamais lancé une frite en l’air, en espérant qu’un oiseau l’attrape en vol ? Un spectacle amusant pour les petits et les grands. Mais nuisible pour les animaux et la propreté de la ville.
"Les communes sont parfois embêtées car le goéland s’est bien adapté à l’urbanisation du littoral. Ils nichent désormais sur les bâtiments et ils salissent" nous raconte la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) du Pas-de-Calais. Les goélands ont pour habitude de se nourrir principalement en mer, mais raffolent de la nourriture facile à trouver, qu'on déniche notamment aux abords des poubelles qui débordent ou lorsqu'on nourrit les animaux.

Des visuels comme celui-ci fleurissent dans les rues de Calais.
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© Ville de Calais
La LPO explique : "si les goélands ont davantage de nourriture, la reproduction est plus importante. Plus d’oiseaux, c’est plus de fientes et plus de désagréments pour les bâtiments où les goélands élisent domicile dans la ville." Au-delà des fientes, il existe un vrai risque pour la santé des goélands : la nourriture riche en sel –comme les frites- n’est pas réellement conseillée.
Intimider plutôt que sanctionner
450 euros pour une frite lancée dans les airs, l'amende peut paraître déesurée, mais… c’est la loi. Il existe un règlement sanitaire départemental qui interdit le nourrissage des animaux sauvages sur la voie publique. La contravention de 3ème classe s’élève donc à 450 euros.
Ces affiches servent donc à informer et dissuader. "C’est surtout pour l’intimidation. Quand on touche au porte-monnaie des gens, ils font surement plus attention..." résume la LPO du Pas-de-Calais.
Calais n’est pas la seule ville à tenter de lutter contre les incivilités du quotidien, notamment concernant le nourrissage des oiseaux. En 2016, la commune de Berck avait déjà communiqué sur cet enjeu de santé publique.