Calais : pourquoi autant d'embouteillages sur l'A16?

Aux abords du tunnel sous la Manche, de longues files de camions perturbent le trafic. On vous explique les raisons de ces embouteillages.
 

Des files interminables de camions, qui s'étendent le long de la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute A16. Depuis deux semaines, l'image est devenue aussi fréquente qu'impressionnante. Aux abords du tunnel sous-la-manche, de gigantesques embouteillages perturbent le trafic. "Ca fait une heure et demie que j'attends ici, ça commence à être chiant et long. On avance 10 mètres par 10 mètres. Du coup, on prend notre mal en patience, pas le choix. On finira bien par arriver" explique un chauffeur-livreur. 

Un fautif : le Brexit 

Un fautif : le Brexit. Dans moins d'un mois, le Royaume-Uni sortira de l'Union Européenne. En prévision d'un Brexit dur, les britanniques augmentent leurs importations. Alors, de plus en plus de camions en provenance de toute l'Europe convergent vers le Calaisis. "On assiste à un stockage très important des sociétés britanniques donc il y a énormement de camions et de poids lourds. Il y a aussi moins de bateaux en ce moment. Car, à cause du covid, les compagnies maritimes ont adapté leur flotte au trafic" explique Jean-Marc Puissesseau, le président du port Boulogne-Calais.
 

À la préfecture, c'est opération gestion de crise. Une équipe travaille à résoudre le problème. "On a mis en place des itinéraires de délestage pour préserver la déserte locale et garantir l'accès aux platesformes transmanche", explique-t-on au service communication. Mais que faire dans l'hypothèse d'un Brexit dur ? La préfecture le garantit : elle a anticipé tout type de scénario. "Un plan de gestion du trafic zonal a été élaboré pour pallier à tout afflux massif de poids-lourds pouvant survenir au 31 décembre 2020."

En revanche, aucun commentaire sur les dizaines de migrants qui longent chaque jours la file de camions. Par petits groupes -souvent trois ou quatre- ils arpentent la zone autour des accès aux ferry. Le risque d'accident est élevé. "Je suis ici depuis une heure et demie, et déjà trois migrants ont essayé de s'introduire dans ma remorque", observe ce chauffeur-livreur en provenance de Pologne. Plusieurs patrouilles de police et de gendarmerie tentent d'empêcher l'accès de la zone aux migrants. Ces scènes étaient pourtant devenues rares depuis quelques mois après le renforcement de la sécurité autour de la zone frontalière. 
 
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