Gérer une frontière entre deux pays, a priori, c'est simple. Mais lorsqu'il y a la mer, par exemple, entre les deux, c'est beaucoup plus compliqué…
Depuis 2004, les accords du Touquet fixent la frontière britannique non pas ici, mais là…
En fait, tout est parti de la crise migratoire. Sangatte… "Un réservoir d'immigrants clandestins toléré par la France", disaient à l'époque les britanniques…
Bref, quand le Centre a fermé, les anglais voulaient s'assurer que les migrants n'affluent pas en masse dans leur pays. Alors, ils ont négocié avec la France pour que chacun des deux pays puisse effectuer librement des contrôles aux frontières chez l'un ou chez l'autre.
Jusque là, tout va bien, c'est à peu près équitable. Sauf que si on regarde de près, ça n'est l'est pas du tout !
Les migrants ont plutôt tendance à venir du Sud que du Nord. C'est-à-dire de la France vers la Grand Bretagne. Plutôt que l'inverse.
Du coup, avec les contrôles britanniques à Calais, les migrants refoulés se retrouvent bloqués en France. Et finissent par affluer dans l'espoir de pouvoir passer un jour. Ils étaient 6000 à Calais en 2015.
A la signature de l'accord en 2003, personne n'avait imaginé ça. C'est pourquoi aujourd'hui certains voudraient revenir dessus.
A défaut de le supprimer, demander des contreparties à la Grande Bretagne, notamment financières, pour qu'enfin, la gestion de la frontière soit un peu plus équitable…