Radié de l'armée après sa participation à une manifestation anti-migrants interdite à Calais, le général Christian Piquemal avait déposé un recours. Celui-ci a été rejeté ce vendredi par le Conseil d'État.
Le Conseil d'État a rejeté ce vendredi 22 septembre le recours de l'ancien patron de la Légion étrangère, le général Christian Piquemal.
Ce dernier contestait sa radiation des cadres de l'armée après avoir participé à une manifestation contre les migrants interdite à Calais le 6 février 2016.
Dans un communiqué, le Conseil d'État a indiqué que le recours introduit par l'officier, qui a été radié "pour manquement aux obligations de réserve et de loyauté", était "rejeté".
Affaire Piquemal, : le @Conseil_Etat confirme que, même à la retraite, un général, ça ferme sa gueule... pic.twitter.com/OQk8AEvPVg
— Sylvain Tronchet (@SylvainTronchet) 22 septembre 2017
Le général Piquemal, 75 ans, patron de la Légion étrangère entre 1995 et 1999, avait participé mégaphone en main, à un rassemblement contre les migrants convoqué par l'extrême droite à Calais en février 2016, bravant l'interdiction de la préfecture.
Appel à manifester
Une procédure disciplinaire avait été engagée peu après que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait demandé sa mise à la retraite.
Le Conseil rappelle dans son communiqué de ce vendredi que le général Piquemal "avait appelé à participé à cette manifestation alors qu'elle avait été interdite par la préfecture, tout en ayant connaissance de cette interdiction".
Il est également noté qu'"à l'occasion de sa participation à cette manifestation, le requérant a pris publiquement la parole pour critiquer de manière virulente l'action des pouvoirs publics et des forces de l'ordre, en se prévalant de sa qualité d'officier général et des responsabilités qu'il a exercées dans l'armée".