Déconfinement- À Calais, les boîtes de nuit ne rouvriront pas le 9 juillet

Lundi 21 juin, Emmanuel Macron annonçait la réouverture des discothèques, avec une jauge limitée et pass sanitaire obligatoire. Mais certains patrons de boîtes de nuit calaisiennes ont décidé d’attendre encore quelques semaines.

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"C’est injuste, incompréhensible". Justine, 26 ans, fréquente le "Bangkok" et le "5.55" – deux discothèques du centre-ville de Calais – depuis qu’elle en a 18. Quand elle a appris que ses clubs préférés resteraient fermés, la déception n’en a été que plus grande. "On était si contents !" se désole la jeune femme, qui s’est vaccinée exprès pour pouvoir partir à l’étranger, mais aussi retourner en boîte. "Du coup, on va aller en Belgique, explique Justine. Eux, au moins, ils pensent à nous."

"C’est plus facile pour des grands clubs"

A partir du 9 juillet, pour entrer dans une boîte, le client devra présenter un test négatif ou être vacciné à 100%. Un protocole "difficile à gérer" pour Yannick Lhommel, directeur du "Bangkok", qui cible une clientèle majoritairement jeune. La faute, selon lui, à un taux de vaccination chez les 18-25 ans "encore très faible". "Ça va être la guerre ! On va devoir mettre une armada de portiers pour empêcher les jeunes d’entrer, déplore-t-il. Déjà qu’on doit contrôler les cartes d’identité à l’entrée, vous imaginez le temps que ça va prendre de vérifier que tout le monde a bien son pass sanitaire ?"

Ça va être la guerre ! On va devoir mettre une armada de portiers pour empêcher les jeunes d’entrer.

Yannick Lhommel, directeur du Bangkok à Calais

Avec une jauge limitée à 75% en intérieur, la situation, pour Pierre Nouchi, président de l’UMIH du Pas-de-Calais (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), n’est "financièrement pas intéressante pour des petites boîtes en centre-ville. C’est plus facile pour des grands clubs comme ceux du sud de la France, en extérieur, qui ciblent davantage des touristes et des personnes âgées."

Une profession "accablée"

Pour Yannick Lhommel, il faudrait que les discothèques aient les mêmes contraintes que les bars, c’est-à-dire aucune. "A 23 heures quand les bars ferment, les clients viennent chez nous. Pourquoi, devrions-nous subir un traitement différent ? C’est de la discrimination commerciale, tempête Yannick Lhommel. Aucune profession n’est aussi accablée de contraintes que la nôtre."

Avec les autres patrons des 7 autres boîtes de nuit de Calais, il se laisse quelques semaines avant de faire le point, "en espérant qu’il y aura plus de jeunes vaccinés d’ici la fin de l’été." En attendant, tous continueront à percevoir leurs aides jusqu’au 30 août.

Dans le Pas-de-Calais, certaines discothèques ont fait, elles, le choix de rouvrir. "Nous n’avons pas peur de ces contraintes. Cela va sans doute pousser les jeunes à se faire vacciner et nous permettre, à nous, de rouvrir sainement." C'est la position de Jean-Jacques Ichaï, directeur du "Doral Night-Club" au Touquet, qui appartient au Casino.

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