C'est un formidable voyage qu'entame, ce mercredi matin, le Dragon de Calais. L'œuvre de François Delarozière est terminée et va rejoindre son port d'attache définitif par bateau, au départ de Nantes.
C'est ce matin, à 8 heures, que le Dragon de Calais a pris son envol de Nantes. 72 tonnes de bois et de métal, démontés pour parcourir la Loire, puis affronter la mer. Le Dragon entame, aujourd'hui, un long voyage de 2 à 3 jours pour rejoindre définitivement son port d'attache, la cité des Six Bourgeois.
Un voyage sous haute surveillance
"Il a été démonté en trois parties : la tête, la queue et le corps. Les deux premiére pièces ont été mises sur des camions et le reste du corps roule seul. Tous ont pris la direction du port de Nantes", explique Fredette Lampre, responsable communication de la compagnie la Machine.
L’embarquement s'est fait sur le quai n°3 du Port autonome de Nantes-St Nazaire, au pied du pont de Cheviré, sous l'œil attentif et curieux des dockers. Une première partie de voyage plutôt tranquille sur la Loire, pour ensuite atteindre la pleine mer.
"Mais le départ ne sera décidé que si le voyage peut se faire dans de bonnes conditions, selon les conditions météorologiques et en fonction des marées. C'est un transport hors norme qui doit se faire au calme, en toute sécurité", précise Fredette Lampre.
La formidable machine de François Delarozière restera dans le ventre du bateau durant plusieurs jours, sous la surveillance de l'armateur chargé de son transport. Selon les conditions météo, le dragon devrait arriver ce week-end, prêt à sortir de son antre. Il faudra encore 2 à 3 jours à l'équipe de 10 techniciens pour remonter l'animal, au calme à Calais.
Le compte à rebours commence à Calais
Il aura fallu deux ans de conception et de réalisation pour donner naissance au Dragon de Calais. Il mesure 5 mètres de large et jusqu'à 17,5 mètres lorsque les ailes sont déployées. D'une longueur de 25 métres , il peut atteindre une vitesse maximale de 4 km/h. Il est prévu pour embarquer 50 à 60 personnes sur son dosCette formidable machine est une commande passée par Natacha Bouchart, maire de la ville de Calais. Plus haut, plus long et plus lourd que l'Eléphant de Nantes, le dragon de Calais a été conçu pour être à l'échelle du paysage local. Il doit être vu de loin, même de la mer... et des ferries.
C'est durant le week-end inaugural des 1, 2 et 3 novembre que se fera la première sortie publique du Dragon. Un spectacle conçu par la Compagnie nantaise La Machine. L'exploitation commerciale par la Compagnie du Dragon est fixée, elle, au 17 décembre.
Libéré des mondes souterrains, le Dragon de Calais va entrer dans la ville. #DragondeCalais : M-1 pic.twitter.com/MdQ9eN2XSw
— Compagnie La Machine (@lamachinefr) October 1, 2019
Coût total : 20 millions d'euros hors taxes financés par la Ville de Calais, la Région des Hauts de France et l'Etat.