La plasticienne Karine Bracq en résidence à Calais pour renforcer l'accès à l'art et la culture dans les quartiers

Jusqu'à fin décembre, la plasticienne Karine Bracq est en résidence dans les quartiers de Beau Marais et Fort Nieulay à Calais. Au travers d'ateliers artistiques, elle invite les habitants à exprimer leur créativité et repenser leur environnement.

"L'objectif, c'est de construire un projet participatif avec des publics qui n'ont pas l'habitude de se croiser, libérer la créativité, créer une œuvre qui n'appartient à personne, à l'image de ce quartier", annonce Karine Bracq, artiste plasticienne, choisie pour assurer une résidence de plusieurs mois dans les quartiers calaisiens. Un projet porté par les services Politique de la Ville et Ville d'Art et d'Histoire de Calais.

Jusqu'au 5 décembre, les habitants de Fort Nieulay et Beau-Marais sont invités à participer à des ateliers artistiques. Au programme, du moulage, de l'écriture, de la peinture, de l'estampe... "tout ce qui se réfère à l'art plastique", ajoute l'artiste. L'œuvre finale s'articulera autour de formes modelées à partir d'emballages, ce que Karine Bracq appelle un "kit", réalisé avec du plâtre.  

Déconstruire et reconstruire un kit, à l'image du quartier

"Le but c'est aussi d'inviter les habitants à repenser leur environnement, à ce quartier, bientôt détruit et qui sera reconstruit", évoque l'artiste car ce projet artistique s'inscrit en lien avec le nouveau programme de rénovation urbaine (NPRU) de Calais, qui prévoit de nombreux chantiers de démolition et de réhabilitation dans les mois à venir. "La destruction de Fort Nieulay est imminente. Tout comme leur quartier, les œuvres en kit pourront être détruites puis reconstruites", continue l'artiste.

"L'idée c'est de travailler aussi sur les émotions que cela créé chez ces habitants, qu'ils pourront exprimer ensuite dans les œuvres, dans des univers qu'ils ne connaissent pas", ajoute-t-elle, car l'objectif c'est aussi d'offrir une expérience artistique à des publics éloignés des secteurs culturels.

Interpeler sur la consommation de masse

Grâce au "kit", Karine Bracq souhaite inviter les habitants à repenser leur environnement, tout en ayant un regard sur la société dans laquelle ils évoluent. Ainsi, chaque modelage est réalisé à partir d'un emballage plastique de la vie quotidienne. 

"En détournant l'emballage, je voudrais apporter une idée écologique au projet, ouvrir sur la question de la consommation de masse, qu'ils voient ces emballages différemment et que cela crée une réflexion".

Gratuits et ouverts à tous, les ateliers sont mis en place progressivement. Une restitution est prévue fin décembre, mais difficile pour Karine Bracq de savoir à quoi elle ressemblera, "ce sont les habitants qui vont lui donner sa direction, c'est un projet évolutif.... tout comme l'est leur quartier".

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