Jeudi 17 août, une fuite d’acide sur l’ancien site de l’usine Synthexim de Calais a provoqué un dégagement de fumée. Un incident similaire s'est produit début août. L’usine fermée depuis mai est classée Seveso haut.
Nouvel incident sur l’ancien site de l’usine Synthexim de Calais. Jeudi 17 août, en fin de matinée, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour un dégagement de fumée, "qui semblait provenir d’un fût contenant un résidu de substance acide", indique la préfecture du Pas-de-Calais. "Les sapeurs-pompiers ont stoppé les émanations et sécurisé le fût en question" et "aucun danger pour la population n'est à recenser", a-t-elle ajouté.
Un premier incident début août
Un premier incident de ce type s’est produit dans la nuit du 2 au 3 août. Un dégagement de fumée a nécessité l’intervention des pompiers dans l’usine chimique. Ces fumées "non dangereuses" avaient été "provoquées par une réaction chimique entre des eaux d'infiltration et un fût contenant du chlorure de thionyle", a indiqué la préfecture auprès de l’AFP. L'alerte avait été donnée par la Direction régionale de l'environnement, aménagement et logement (DREAL), "qui surveille attentivement le site".
L’usine fermée depuis mai
Cette usine, située en périphérie de Calais, est classée Seveso seuil haut. Elle a cessé son activité en mai dernier, après la prononciation de sa liquidation judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans. Avant sa fermeture, elle fabriquait des molécules de principes actifs pour l’industrie pharmaceutique.
Depuis, le site est à l’abandon. Sur place, il y a encore "une bonne quantité de produits non étiquetés et non identifiés", explique Philippe Mignonet à l’AFP. L’adjoint à la sécurité de la mairie de Calais pointe "un manquement grave" de la part d'Axyntis, groupe propriétaire du site. "Le liquidateur a été informé de la situation et doit prendre des mesures pour évacuer l'ensemble des produits du site", indique la préfecture.
L’activité de l’entreprise avait déjà été suspendue administrativement par la préfecture en août 2022, en raison notamment de sa gestion des déchets dangereux. La préfecture réclamait alors une "étude de dangers complète" et "l'élimination des déchets" par l'exploitant. La présence "dans des conditions jugées non satisfaisantes" de "quantités importantes de déchets dangereux liquides (notamment inflammables)" sur le site avait été pointée du doigt.