Lundi, les patients de l'hôpital de Calais ont eu la surprise de voir débarquer un nouveau visiteur dans les couloirs : un étalon particulièrement doux et sensible.
Cinq cent kilos de muscle et une douceur incroyable. Les patients du Centre hospitalier de Calais ont fait la connaissance lundi de Peyo, un étalon de 14 ans dont le maître, Hassen Bouchakour, a découvert la grande sensibilité au contct des personnes fragiles.C'est bien le cheval qui choisit son patient en s'arrêtant devant sa chambre. Et sans que l'on sache comment, ce sont souvent les plus malades qu'il visite. À son contact, les plus discrets se confient, les plus moroses retrouvent le sourire.
Malgré sa taille, il est d'une douceur et d'une attention impressionnante, prenant soin de ne pas bousculer les résidents qu'il câline. "Les patients reviennent le lendemain en ne nous parlant que du cheval, en étant souriants, ça les touche et je pense que ça restera dans les mémoires de tout le monde ici" confie une infirmière.
C'est mon ombre, c'est mes jambes, c'est mon compagnon de vie, c'est mon médicament
Leur carrière, Hassen et Peyo l'ont démarrée dans le spectacle en parcourant le monde, il y a sept ans. Jusqu'à ce que le dresseur s'aperçoive de son extraordinaire empathie au contact du public. Depuis, grâce à l'association Les Sabots du Coeur, tous les deux visitent des hôpitaux de toute la France.
"Ma relation avec lui ? C'est mon ombre, c'est mes jambes, c'est mon compagnon de vie, c'est mon médicament" glisse Hassen. "Tout s'organise autour de lui, du lever du soleil au coucher du soleil et même au-delà."
Hygiène stricte
Hôpital oblige, les règles d'hygiène sont strictes : l'animal est rasé, savonné, brossé et désinfecté pour ne laisser ni poil, ni parasite. Et il a appris à ne faire aucun crottin à l'intérieur. Il est également dressé pour marcher sur les carrelages et les linos, où il n'est pas ferré.
Le passage de Peyo à Calais a en tout cas marqué les esprits. Il devrait y revenir en mai prochain.