Les forces de l'ordre sont intervenues à trois reprises à Calais la semaine dernière pour démanteler des barrages filtrants installés par des migrants près du port. Une pratique en recrudescence récente selon la préfecture.
Les interventions policière ont eu lieu la semaine dernière à deux endroits différents de la rocade portuaire, à 19h45, 2h du matin et 4h du matin, lorsque des migrants tentaient de bloquer le trafic, notamment par l'installation des panneaux de signalisation sur la chaussée ou l'utilisation de branchages et détritus.
Entre une trentaine et une centaine de migrants ont participé à ces tentatives, qui n'ont fait aucun blessé selon la préfecture, et ont été suivies du nettoyage de la chaussée.
"Ce moyen d'action semble se développer à nouveau"
A l'époque de la "Jungle" de Calais, où ont vécu jusqu'à 9000 migrants entre 2015 et 2016, ce type d'action était fréquent, les migrants tentant alors de grimper par effraction à bord des camions en partance pour l'Angleterre. Mais "après plusieurs années de relative accalmie, ce moyen d'action (...) semble se développer à nouveau ces dernières semaines", a déclaré la préfecture.
Environ 300 migrants vivaient à Calais en décembre, selon la préfecture, au moment des opérations de démantèlement de campement, mais les associations constatent des retours ou arrivées régulières, jugeant inefficaces ces "mises à l'abri". Elles estiment entre 400 et 500 le nombre de migrants à Calais.