Le Dragon de Calais, attendu à la plage pour la fin 2019, prend forme dans les ateliers de La Machine à Nantes. Une construction monumentale en acier et bois sculpté, qui se déplace sur la digue et transporte les passants. Une création qui accompagne la réhabilitation du front de mer de la ville.
Le dragon de Calais ! Une machine de plus de 10 mètres de haut, de 20 mètres de long, capable d'embarquer 50 personnes. Tout de bois et d'acier, il pèsera prés de 50 tonnes pour se déplacer à prés de 4 km/h grace à une propulsion hybride faite d'eau, d'air et d'électricité.Sa queue servira d’escalier. Ses yeux, ses paupières, ses oreilles, sa bouche, sa langue, ses nageoires seront mobiles. Il sera capable de cracher du feu, de l’eau et se proménera le long du front de mer. La nuit, il se reposera, près de la digue, dans un abri en verre et éclairé, permettant de le voir dormir.
Une tradition de dragons à Calais
Son créateur, c'est François Delarozière, déjà passé à Calais en juin 2016 avec son cheval-dragon, Long Ma.
C'est donc à Nantes, dans les ateliers de la compagnie La Machine, que le Dragon des Mers avance à grand pas : la construction des coques en bois a débuté. Les menuisiers travaillent sur les 15 vertèbres de la queue qui accueillera l'escalier permettant au public d’accéder à son dos. Elles sont fabriquées dans une essence de pin qui résistera aux embruns de la mer du Nord. Et les concepteurs oeuvrent, eux, pour la mécanique de la tête, du cou et des pattes.
Jean-paul Lesseulingue fait partie de l'équipe de Calais qui va assurer la maintenance de cette machine. Cet ancien mécanicien ferroviaire a participé au creusement du Tunnel sous la Manche : "c'était un chantier qui sortait de l'ordinaire et de nouveau je me retrouve dans un autre projet extraordinaire. Mais là c'est pour donner du plaisir aux gens !"
Un investissement financier pour des retombées touristiques
Un investissement de prés de 20 millions d'euros sur 8 ans pour la ville de Calais et son agglomération pour des retombées espérées de 26,5 millions. Son coût d’exploitation serait de 610 000 d'euros par an mais la Ville espère obtenir des subventions de l’État, de la Région et du Département. Le projet doit créer 70 emplois directs pour des machines en action environ 200 jours par an.
"C'est un projet d'une grande envergure avec une compagnie internationale qui s'inscrit dans le cadre de la rénovation du front de mer de Calais. On souhaite faire venir des touristes et redonner aux calaisiens la fierté de leur ville" précise Carole Guerlet, coordinatrice du projet "Dragon de Calais".
Nouvelle visite du maire de #Calais dans les ateliers de La Machine à Nantes où le Dragon de Calais est construit. Visite en compagnie de François Delarozière. #dragondecalais pic.twitter.com/8TUBfS0ZXt
— Calais Officiel (@CalaisOfficiel) 1 février 2019
Dans 8 mois, le dragon des mers évoluera sur le front de mer de Calais, avec l'ambition finale est de lui associer 2 varans de 6,5 mètres de haut. Des animaux qui déambuleront dans les rues et transporteront une vingtaine de personnes chacun et un iguane géant qui devrait également être présent. Arrivée prévue des autres membres de cette famille, en 2022.
Le Dragon des mers de Calais vous donne rendez-vous sur la digue rénovée de Calais, à partir de novembre 2019.