Invité dans notre émission "Dimanche en Politique", Xavier Bertrand est longuement revenu sur la situation du Calaisis et la question migratoire. A deux jours du déplacement d'Emmanuel Macron à Calais, il affirme qu'il faut "absolument renégocier les accords du Touquet".
Xavier Bertrand était l'invité ce matin de notre émission "Dimanche en Politique", dans laquelle il a dressé un premier bilan de son mandat de Président de région. Interrogé par notre journaliste Véronique Marchand sur le déplacement d'Emmanuel Macron à Calais, ce mardi, il a tenu à répéter : "Il faut clairement renégocier ces accords du Touquet, je le demande depuis longtemps."Les accords du Touquet seront l'un des sujets évoqués la semaine prochaine lors du sommet franco-britannique qui réunira Emmanuel Macron et Thérésa May. Des accords qui pourraient être partiellement ou totalement renégociés suite au Brexit et à l'évolution de la question migratoire. "Tout a changé. La pression migratoire aujourd'hui, aux frontières de l'Europe et pas seulement à Calais, n'a rien à voir avec la date des accords du Touquet qui vont avoir 15 ans", a expliqué le Président de région.
Le retour des contrôles douaniers en Angleterre ?
"D'autre part il y a le Brexit. Les Britanniques ont voulu sortir de l'Union Européenne, les choses ne peuvent pas rester les mêmes, déjà pour la question des contrôles douaniers", a-t-il poursuivi. Les accords du Touquet ont en effet permis au Royaume-Uni d'externaliser ses contrôles sur le sol français, à Calais donc. Si des aides financières, depuis le Royaume-Uni vers la France, existent pour accompagner ce "déplacement" de la frontière, les demandes de participation financière pourraient évoluer dans ce même contexte.
Xavier Bertrand est également revenu sur la question sécuritaire, répondant aux accusations de maltraitance des forces de l'ordre sur les migrants en soulignant que les policiers pouvaient également être victimes de violences et que la loi devait s'appliquer à tous. Enfin, le Président de région a demandé à ce que les accords concernant l'aide financière accordée au Calaisis soient respectés et que les projets de développement menés sur le secteur soient encouragés.