Avec seulement 15 habitants recensés en 2016, Canteleux était depuis des années la plus petite commune du Nord et du Pas-de-Calais. Depuis le 1er janvier, c'est terminé : elle a fusionné avec sa voisine, Bonnières, et ses 650 habitants. La fin d'une histoire.
Le panneau "Canteleux" sur la départementale 916 n'a pas été encore retiré. Pourtant, depuis le 1er janvier, cette toute petite commune de 15 habitants, n'existe plus. Elle a fusionné avec sa voisine, Bonnières, et ne sera plus désormais qu'un simple hameau. "On va devoir changer le panneau", explique, non sans nostalgie, Michel Bartier, maire de Canteleux depuis un quart de siècle. "On mettra en dessous, Canteleux, commune de Bonnières".
Les maires de Canteleux et Bonnières, deux villages du Ternois, dans le sud du Pas-de-Calais, ont eu plusieurs mois pour préparer leur union. "Pour un maire c'est toujours dur de voir sa commune disparaître", regrette Michel Bartier. Mais cette fusion était devenue inévitable. "On avait besoin de se raccrocher à une plus grosse entité parce qu'on se sentait un peu esseulés, on avait besoin d'un peu de chaleur humaine (rires)".
Canteleux était depuis des décennies la commune la moins peuplée du département du Pas-de-Calais et même de l'ex-région Nord Pas-de-Calais (à l'échelle des Hauts-de-France, c'est le village d'Epécamps, dans la Somme, avec seulement 5 administrés). Cette singularité lui valait souvent des articles de presse et des reportages télévisés, à l'occasion notamment des élections. La page est désormais tournée, les drapeaux tricolores ont déjà été retirés du bâtiment de l'ancienne mairie.
Ironie de l'histoire : en fusionnant avec Bonnières et ses 650 habitants, Canteleux fait maintenant partie des plus grandes communes du Pas-de-Calais... en superficie. Et c'est un autre village du Ternois, Guinecourt, qui devient la commune la moins peuplée du département, avec 18 habitants.