VIDÉO. À Marconne, Tanguy Gervois, 24 ans, champion de France de colombophilie toutes catégories

Tanguy Gervois décroche le titre de champion de France toutes catégories pour cette année 2020. Un tout jeune homme de 24 ans, sacré parmi les 10 000 colombophiles français, autrement le meilleur des coulonneux.

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C'est une tradition dans le Nord-Pas-de-Calais. Chaque week-end, d'avril à septembre, des centaines d’amateurs se consacrent aux courses de pigeons voyageurs. Un héritage importé de Belgique au 19éme Siècle, par les mineurs des corons de la région.

Depuis, la colombophilie ou l'art de faire voler les pigeons voyageurs sur de longues distances, est devenue un passe-temps qui rythme la vie de plus de 10 000 passionnés de tous les âges en France.

Champion toutes catégories

Le meilleur d'entre eux pour 2020 habite Marconne dans le Pas-de-Calais. Il s'appelle Tanguy Gervois et c'est un tout jeune homme de 24 ans, discret qui s'était déjà taillé une solide réputation.

En 2014, il avait terminé 2e au concours du meilleur jeune colombophile de France. En 2018, il a été champion de France dans la catégorie 500 à 700 km et le voici en 2020, devenu champion de France "toutes catégories." 

Des catégories qui correspondent à 3 types de courses : la vitesse, le demi-fond jusqu’à 400 kilomètres de distance, et celle de fond, qui va jusqu’à 1 000 kilomètres. 

Malgré son jeune âge, Tanguy a su rivaliser avec les meilleurs et se place aujourd'hui, numéro 1 de la colombophilie française. "J’ai démarré en 2013 avec 6 pigeons" explique Tanguy adhérant à la société colombophile d’Auchy-les-Hesdin. "Aujourd'hui, j'en ai plus de 250 !"

Une passion dévorante chez ce jeune charcutier qui travaille en famille et consacre tout son temps libre à ses pigeons. "J’y consacre quatre à cinq heures par jour. J’y suis le matin, avant de partir au boulot, puis à midi pendant ma pause déjeuner. Et le soir, encore, en rentrant. Mon grand-père était colombophile, je ne l'ai malheureusement pas connu dans le monde des pigeons mais sans le savoir il m'a transmis ce virus."

Eleveur et entraineur de champions

De son grand-père, il a gardé l’emplacement de son pigeonnier, dans le grenier mais il a dû l'agrandir pour accueillir ses "coulons." Car avant la compétition, il y a l'élevage. "Chez les pigeons, je recherche des belles ailes ventilées, pour que l'air passe bien entre les plumes et que le pigeon ne se fatigue pas. Je regarde aussi la solidité de l'ossature, des fourches, du dos, de l'aile, son bras, son avant-bras."


Des aptitudes physiques qui permettront aux pigeons voyageurs de voler sans s'arrêter sur des centaines de kilomètres durant plusieurs heures. Un vrai travail de sélectionneur pour trouver ses futurs champions dans les nouvelles portées de cet hiver. 

Comme pour les humains, les pigeons voyageurs sont des sportifs de haut niveau qui s'entrainent chaque jour. Un apprentissage qui commence dès le plus jeunes âge. "Je les fais voler le matin, le soir. Je les habitue petit à petit à l'éloignement de leur pigeonnier c'est à dire que je vais les lâcher à 30 ou 40 km d'ici et il entre chez moi..."

Rentrer à la maison, c'est l'instinct naturel du pigeon. Equipé d'une sorte de boussole interne, des cristaux juste au-dessus de son nez, celle -ci va lui permettre de se géolocaliser comme un GPS. Même lâchés parmi des centaines de congénères, et à des kilomètres, le pigeon va s'aider du soleil et du vent pour rentrer le plus vite possible.


Depuis 7 ans, avec ses "athlètes zélés" prénommés Olympic Dany, Route 66 ou encore 406, Tanguy Gervois accumule les premiers prix. Aujourd'hui, cette consécration est le résultat d'un travail acharné et il ne cache pas sa satisfaction : "à l'annonce des résultats, je n'y croyais pas. Maintenant, je suis vraiment très fier. J’ai reçu un vase de Sèvres, la récompense offerte par le Président de la République. Je suis content de ce titre surtout de l’avoir obtenu aussi vite."

Un titre qu'il remettra en jeu cette année au printemps venu, avec pour ambition de le gagner une deuxième fois !

 

 

 

 

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