"Il aurait pu se passer un drame" : Plus de 160 migrants secourus dans la Manche et en Mer du Nord

Vendredi 16 et samedi 17 décembre, quatre opérations de sauvetage ont porté secours à 166 migrants qui tentaient de rejoindre l’Angleterre. Tombée à l’eau près d’Etaples, une femme erythréenne a été séparée de ses enfants.

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Par des températures glaciales, des migrants ont une nouvelle fois tenté de rejoindre les côtes britanniques. En mer, à bord d’embarcations de fortune, cent soixante-six d’entre eux ont été secourus les vendredi 16 et samedi 17 décembre, a rapporté la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar).

Dimanche 18 décembre, alors qu’est célébrée la journée internationale des migrants, Utopia 56 alerte sur la dangerosité des traversées. "Il aurait pu se passer un drame", déplorent les membres de l’association. Cette semaine, dans la nuit de mardi à mercredi, 4 migrants ont trouvé la mort lors du naufrage de leur canot dans la Manche.

Les navires de la Marine nationale, des douanes et de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) ont ramené les naufragés aux ports de Calais et Boulogne-sur-Mer. À terre, les migrants ont été pris en charge par les pompiers et la police, a déclaré la Premar. 

Une mère séparée de ses enfants en baie de Canche

Dans la commune d’Etaples, une femme d’origine érythréenne a été séparée de ses enfants. "Elle a été sauvée après être tombée à l’eau en baie de Canche", explique Jean Richert, le secrétaire général adjoint de la préfecture du Pas-de-Calais. Ses enfants, eux, ont atteint les côtes britanniques. Leur séparation inquiète l’association Utopia 56, restée sans nouvelle.  

"On espère que l’État français va proposer une réunification de la maman et de ses enfants, avant qu’elle ne prenne le risque de braver la mer pour les retrouver."

Utopia 56

Prise en charge à l'hôpital, elle apprend par une infirmière, ayant contacté le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS), que ses enfants vont bien. Mise à l'abri, “elle est en lien avec ses trois enfants grâce à la protection civile”, confirme Jean Richert.

"Avec plus de quatre cents navires de commerce qui y transitent par jour", la route maritime entre la France et l’Angleterre est l’une des plus empruntées au monde, précise le préfet de la Premar dans un communiqué. Il alerte sur la dangerosité des traversées, "notamment en pleine période hivernale pour des embarcations précaires et surchargées."

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