Un réseau de passeurs afghans, qui organisait des traversées de la Manche pour des immigrés clandestins venus d'Afghanistan et du Pakistan, a été démantelé ce mardi 6 décembre.
Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue au cours de cette opération, a-t-on appris de source policière. Quatre passeurs afghans ont été ainsi arrêtés: 2 à Stains (Seine-Saint-Denis), un à Garges-les-Gonesse (Val-d'Oise), et un à Ussel (Corrèze).
Deux autres personnes, présentées comme des marchands de sommeil, ont été interpellées à Stains. Les enquêteurs ont pu mettre au jour ce réseau à la suite d'un renseignement anonyme reçu lors du sauvetage le 28 octobre dernier d'une embarcation de fortune qui tentait de rallier la Grande-Bretagne avec 35 migrants à son bord. L'un d'eux avait séjourné à Stains.
Les candidats à la traversée de la Manche devaient vendre des cigarettes à la sauvette pour payer leur passage.
Source policière
Les candidats, afghans pour la majorité, à la traversée de la Manche étaient pris en charge par le réseau à Stains où ils étaient hébergés dans des pavillons. Ils devaient vendre à la sauvette des cigarettes pour payer leur passage, a-t-on expliqué de source policière.
Ils étaient ensuite acheminés à Calais où une deuxième cellule s'occupait de les faire embarquer sur des petits bateaux. Un homme, soupçonné d'être le financier du réseau, les attendait à leur arrivée en Grande Bretagne.
Coût de la traversée : 3500 euros par personne
Selon les enquêteurs, le tarif de la traversée était de 3.500 euros par personne, ce qui représentait 70 à 80.000 euros par embarcation. Le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête préliminaire et confié les investigations à la sous-direction de lutte contre l'immigration illégale et au groupe de lutte contre la criminalité organisée.
Deux autres passeurs sont actuellement recherchés, a-t-on ajouté de source policière. Lors de l'opération du 6 décembre, 31 personnes (29 Afghans et 2 Pakistanais) ont été découvertes dans un des pavillons hébergeurs à Stains. Dix d'entre elles étaient en situation irrégulière et ont été placées en rétention administrative.
Les autres étaient demandeurs d'asile.
Avec AFP