Quelques jours après l'incendie de la salle de sports de l'école Jean Macé à Lens, les écoliers ont pu retrouver leurs salles de classe. Certains parents d'élèves pensent que l'incendie aurait pu être évité.
Ce jeudi 9 septembre au matin, devant le gymnase de l'école Jean Macé détruit par les flammes dans la nuit de lundi à mardi 7 septembre, les premières entreprises dépêchées pour la reconstruction étaient là pour constater les dégâts : il ne reste rien, à part la façade de ce bâtiment classé au patrimoine mondial de l'Unesco. A l'intérieur, le matériel de la salle de motricité qui servait aux élèves de l'école maternelle a fondu dans l'incendie.
De l'autre côté, les élèves de l'école pouvaient à nouveau être accueilli sur leur lieu d'étude, les classes ayant été épargnées par les flammes. Les parents d'élèves, qui se réunissaient aussi souvent dans le gymnase, ont en profité pour faire part de leur émotion. Selon eux, cela faisait plusieurs semaines qu'ils demandaient à ce que les poubelles bénéficient d'un local qui aurait pu empêcher le feu de se propager. Car c'est de ces poubelles qu'est parti le feu.
"Nous avions alerté, déjà, le feu aurait pu être évité"
Comme en juin dernier. A l'époque, l'incendie avait pu être éteint avant qu'il ne fasse de plus importants dégâts. "Nous avions alerté, déjà, et le feu aurait pu être évité", regrette Jennifer Lardemer, la présidente de l'association des parents d'élèves, rejointe par la trésorière, Myriam Ouedarbi. D'autres pointent du doigt les incivilités qui émailleraient le quartier depuis plusieurs semaines. Dans tous les cas, ils ont décidé de faire entendre leur tristesse et leur colère dès ce vendredi à 8h30 : elles appellent à la mobilisation devant l'école. Celle-ci devrait prendre la forme d'un barrage filtrant.
Les deux femmes seront-elles rejointes par les majorettes du groupe des Topaz Lensoises ? Le gymnase leur servait également de salle de répétitions. Le groupe a fait part de son "pincement au coeur" sur Facebook après avoir découvert la salle de sports en ruine.
Sur le volet judiciaire, l'enquête n'est pas terminée : l'incendie aurait été déclenché volontairement par plusieurs jeunes du quartier. Six d'entre eux ont été placés mercredi matin en garde à vue dans le cadre de l'enquête.