Deux individus soupçonnés d'être impliqués dans l'incendie criminel de la maison d'un couple homosexuel en mai dernier à Bully-les-Mines ont été mis en examen ce jeudi à l'issue de leur garde à vue. Le caractère homophobe des faits a été retenu par le juge d'instruction.
Deux individus soupçonnés d’avoir mis le feu dans la nuit du 26 au 27 mai derniers à une maison habitée de Bully-les-Mines, ont été mis en examen ce jeudi pour "tentative de meurtre en raison de l'orientation sexuelle de la victime", et "dégradations volontaires par incendie".
L'un des deux a été d'ores et déjà été écroué. Le sort du second, dont le placement en détention a également été requis, était toujours débattu ce jeudi en fin de journée avec le juge des libertés et de la détention. Une information judiciaire avait été ouverte en juin et un juge d’instruction désigné pour mener les investigations.
Dans cet incendie criminel qui avait ravagé son habitation, Ludovic, 41 ans, avait été pris au piège par les flammes, alors qu’il dormait à l’étage. Gravement brûlé à la jambe, il avait également fait deux arrêts cardiaques suite à son évacuation des lieux par les secours. Deux chiens n'avaient pas survécu au sinistre.
Acte Homophobe ?
Cette nuit-là, vers deux heures du matin, Ludovic, qui se trouvait seul dans la maison, avait entendu un groupe d’individus forcer sa porte pour commettre un cambriolage et détruire du mobilier, avant de prendre la fuite. L'un des auteurs présumés aurait mis le feu à un fauteuil avant de quitter les lieux.
Quelques minutes plus tard, les flammes gagnaient le rez-de-chaussée puis l’escalier de la maison.
Pour Ludovic et son compagnon Johnny (absent au moment des faits), le caractère homophobe de l’attaque ne fait aucun doute. Ce couple homosexuel subissait depuis de nombreux mois des dégradations, insultes et menaces de la part du voisinage.
C’est justement dans ce quartier de Bully-les-Mines, que l'un des deux prévenus, âgé de 30 ans, a été interpellé. L'autre suspect, âgé de 24 ans, est originaire de Mazingarbe. Au total, sept personnes ont été placées en garde à vue cette semaine dans ce dossier.