A Aix-Noulette (près de Lens) et à Dunkerque, les écoliers ont pu expérimenter les tests salivaires en ce premier jour de rentrée. 2 000 tests sont prévus cette semaine, ils seront 8 000 à partir de la semaine prochaine.
"Vous faites comme si vous suciez une sucette ou un bonbon", explique Marianne Poret, infirmière référente du Covid-19. Devant elle, des dizaines d'enfants de l'école publique Jacques Prévert d'Aix-Noulette, près de Lens. Répartis sur des tables, disposées chacune à deux mètres de distance, ils écoutent attentivement les consignes pour réaliser leur premier test salivaire.
"La difficulté, c'est que les enfants doivent saliver et ne surtout pas cracher. Or, tous les enfants ne salivent pas au même rythme. Ces tests sont certes plus pratiques, mais ils sont aussi plus contraignants, car ils durent plus longtemps", remarque l'infirmière.
Un dispositif qui a sû convaincre les parents
Organiser le test d'une centaine d'élèves, soit la moitié de l'effectif de l'école n'a pas été simple. "On a eu l'information ce week-end, on s'est dépêché de prévenir les parents via l'ENT et les réseaux sociaux de la mairie, car leur consentement est primordial pour réaliser le test", explique Elise Leenhardt, directrice de l'école.
Pour autant, l'opération est une réussite : "on est très surpris du nombre de consentements. C'était important, car le nombre de cas positifs a augmenté durant les vacances et que le centre aéré a été partiellement fermé."
Devant les grilles de l'école, les mères d'élèves se disent satisfaites du dispositif même s'il arrive un peu tard : "Il aurait peut-être fallu le faire avant les vacances pour que l'on soit plus sereins. Ma fille, en maternelle, était cas contact. On est resté à l'isolement par sécurité."
Objectif de 8 000 tests salivaires dans les écoles par semaine
"C'est vrai que ça nous rend plus confiants", renchérit cette autre mère d'élève : "On voit que l'épidémie a tendance à augmenter dans notre département, et sans ces tests salivaires à la rentrée, j'aurais hésité à remettre ma fille à l'école."
L'école d'Aix-Noulette était la première école à se faire tester dans le Pas-de-Calais, mais l'inspecteur académique, Joël Sürig, prévient :" On va monter en puissance dans les jours à venir. Le but est de pouvoir casser les chaînes de diffusion du virus. Sur le Calaisis, sur Saint-Omer et à Lumbres, les taux sont assez importants, donc on va se mobiliser pour que la population puisse se faire tester."
Concrètement, cette montée en puissance va se traduire par la réalisation de 2 000 tests durant la semaine puis de 8 000 tests par semaine d'ici aux vacances de Pâques, "à un rythme de 4 écoles testées par jour."