L'ancien footballeur du RC Lens comparaît devant la cour d'appel de Nancy ce mardi 2 mai. Il y a un an, il avait été condamné avec trois de ses frères à de la prison ferme pour des faits de violences contre des vigiles à la sortie d'une discothèque en 2011.
L'ancien attaquant emblématique du RC Lens et de Nancy, Tony Vairelles comparaît devant la cour d'appel de Nancy à partir de ce mardi 2 mai. Il revient devant la justice pour faire appel de sa condamnation ferme pour violences contre des vigiles à la sortie d'une boîte de nuit, non loin de Nancy. Les faits se sont déroulés il y a déjà plus de 10 ans.
En octobre 2011, Tony et ses frères sont accusés d'avoir ouvert le feu et blessé trois vigiles sur le parking d'une discothèque nommée "Les Quatre-As" à Essey-lès-Nancy ( Meurthe-et-Moselle). L'enquête durera plus de 10 ans et quatre juges d'instruction se succèderont.
Les quatre frères condamnés en 2022
En mai 2022, le tribunal correctionnel de Nancy condamne l'ancien joueur de foot à cinq ans de prison, dont deux avec sursis pour "violences en réunion avec préméditation et avec arme". L'un de ses frères, Fabrice Vairelles, écope alors de la même peine que lui. Tandis que Jimmy et Giovan sont, eux condamnés à trois ans d'emprisonnement dont deux avec sursis.
À l'époque, l'un des avocats de la fratrie, Frédéric Berna, qualifie l'intruction de "ratée et de minable", suite au procès en première instance. Il ajoute : " Quand, après 10 ans d'enquête, on envoie des gens en prison au doigt mouillé, je trouve que ce n'est pas très rassurant".
Au début de l'instruction, Tony Vairelles avait été incarcéré pendant 5 mois. Il clame aujourd'hui toujours son innocence ainsi que celle de ses frères. Les frères Vairelles "sont tous sur la même longueur d'onde. Ils indiquent qu'ils n'ont jamais tiré sur ce parking", a confié à l'AFP Virginie Barbosa, une des avocates de la famille.
"Balles au centre", un livre autobiographique
Les quatre frères attendent aujourd'hui de ce jugement en appel " une meilleure décision, tout simplement. Mais il y a de l'inquiétude et de l'incompréhension de leur part, d'autant plus que les premiers juges ne les ont pas entendus", a ajouté l'avocate.
Lors de la toute première instance, les avocats avaient plaidé la nullité de la procédure. Soit un non-respect des règles de procédure en matière pénale. Cette nullité sera maintenue par Me Barbosa lors de ce jugement en cours d'appel. Elle explique à l'AFP : "Pour ce genre de dossier, on passe en comparution immédiate. C'est inexplicable."
Les trois vigiles blessés avaient également été condamnés en première instance pour "violence en réunion avec armes". Pour détention et utilisation d'une bombe lacrymogène, d'une matraque et de barrières de sécurité. Le premier avait écopé de trois mois de prison avec sursis, les deux autres de quatre mois.
En 2022, Tony Vairelles était revenu sur cette condamnation dans un livre autobiographique, "Balles au centre", dans lequel il raconte sa carrière de footballeur, ses cinq mois en prison et sa sortie. " Je crois que c'est une mauvaise expérience de ma vie, ce n'est pas tant le fait de retourner en prison, car je connais maintenant. Mais c'est plus tous les dommages collatéraux autour qui sont dommageables et qui brisent une famille", s'exprimait-il au micro de nos confrères de France Télévisions à Ajaccio.
Le footballeur a été sélectionné à huit reprises en équipe de France entre 1998 et 2000. Célèbre pour sa "coupe mulet", il était passé par Lens, Lyon, Bordeaux, Bastia et Gueugnon. Aujourd'hui âgé de 50 ans, le joueur pourrait retourner plus de deux ans derrière les barreaux. Le jugement du tribunal de Nancy est attendu ce vendredi 5 mai.