Une Lensoise de 54 ans a été enlevée et séquestrée par son ancien compagnon, samedi 7 juillet. Il va être jugé en comparution immédiate ce mercredi, devant le tribunal de Béthune.
Enlevée, battue et séquestrée, une femme de 54 ans a été retrouvée par la police samedi 6 juillet au soir, à Lens, comme l'a révélé L'Avenir de l'Artois lundi, information confirmée par le commissariat de Lens. Elle a affirmé que son agresseur était son ancien compagnon.
Pied de biche et hache de boucher
La victime a sans douté été sauvée par le réflexe d'un témoin. Samedi, aux alentours de 20h15, une personne aperçoit la victime être tenue fermement par un homme. Le couple rentre dans une maison abandonnée. Sur conseil de ses amis, le témoin finit par appeler la police.
Une patrouille se rend sur place et pénètre dans la bâtisse désaffectée. Ils y découvrent un homme armé d'un pied de biche et d'une hache de boucher. À l'étage, la femme se trouve sur un lit, attachée, mains et poings liés, le visage tuméfié. Sous le choc, elle a été transférée à l'hôpital. Lors de son arrestation, l'homme était ivre.
Déjà une plainte contre lui en mars dernier
La victime a été entendue par les enquêteurs. Peu de temps avant sa séquestration, l'homme s'était déjà rendu à son domicile, l'avait frappée, gazée et ligotée. Il lui aurait tendu un piège, ne supportant pas leur rupture. Il comptait la laisser mourir de faim.
L'agresseur ne reconnaît aucune séquestration, seulement des gifles. Il a justifié ces agissements en expliquant qu'il voulait protéger son ancienne petite-amie d'individus malintentionnés. Parlerait-il inconsciemment de lui-même ?
L'homme a été déféré mardi 9 juillet et doit passer en comparution immédiate mercredi, devant le tribunal de Béthune.
Cette habitante de Lens avait déjà porté plainte pour violences contre son ancien compagnon, en mars dernier. Ce faits divers éclate en plein débat sur les violences conjugales et les féminicides.
Ironie du sort, une manifestation a eu lieu samedi dernier à Paris, pour alerter le gouvernement de l'urgence de la situation.