L'arrêté de la préfecture de Moselle interdisant aux supporters lensois de se déplacer à Metz n'a pas été du goût de tout le monde, mais certains préfèrent en rire.
On peut dire que les supporters Sang et Or l'ont mauvaise, depuis la parution de l'arrêté de la préfecture de Moselle interdisant leur venue au stade Saint-Symphorien, pour la 6e journée de Ligue 2 samedi,
Arrêté préfectoral pour la rencontre de championnat à @FCMetz
— Racing club de Lens (@RCLens) 21 août 2018
Communiqué ▶️ https://t.co/y5m8fWCRn4 #FCMRCL #rclens pic.twitter.com/mHnJIaWxA6
S'appuyant sur "l'attente très forte des supporters des deux clubs (...) et la tendance de certains supporters à se comporter de manière violente" ainsi que sur "le contentieux récurrent opposant les supporters ultras des deux clubs", le préfet de Moselle dit vouloir "prévenir les troubles graves à l'ordre public et assurer la sécurité des personnes et des biens."
Une décision jugée injuste, y compris pour des élus comme la députée du Pas-de-Calais Jacqueline Maquet qui considère dans un tweet que "le football est une fête populaire, en interdire ses principaux acteurs (les supporters) pour des motifs hasardeux n'en est que plus bête."
Chez les supporters lensois, qui ne goûtent pas l'arrêté, on a décidé d'en faire un autre, annulant les effets de l'officiel.
Arrêté portant annulation de l'arrêté de la préfecture de Moselle : il est interdit d'interdire ! pic.twitter.com/8pzvUHDz1B
— Pierre (@PierreRevillon) 23 août 2018
Cet arrêté là, écrit avec un formalisme parodique, s'appuie sur la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen et sur la Convention européenne des droits de l'Homme pour démentir point par point les objections soulevées par la préfecture.
Aucune arme de destruction massive ne sera dissimulée sous les vêtements des supporters
Il considère, par exemple, "que la Braderie de Lille se déroule à Lille et que la rencontre se joue à Metz", que "le 16 décembre 2011, les dégradations du bus évoquées sont le fait des seuls policiers et de leurs matraques", que "l'interpellation le 20 avril 2012, de 5 supporters lensois sur les 20 772 présents, n'a concerné que 0,02% de l'assistance."
... Et il soulève quelques arguments plus absurdes, notamment que "si on était 600 ultras, Lens serait l'Argentine", "qu'aucune arme de destruction massive ne sera dissimulée sous les vêtements des supporters lensois" ou "que les perruques et le maquillage resteront à la maison ou au cirque Pinder."
Les spectateurs messins ont eux aussi été privés de déplacement à Lens par la préfecture du Pas-de-Calais, mardi pour le 2e tour de la Coupe de la Ligue.