VIDEO. Meurtre de Laura, 16 ans, en pleine rue à Sallaumines : un homme âgé de 36 ans arrêté et écroué

Un individu soupçonné d'avoir tué la jeune Laura Bernard, le 30 janvier dernier à Sallaumines, a été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire, a-t-on appris ce lundi auprès du parquet de Béthune.

Plus de quatre mois après le meurtre à l'arme blanche de Laura Bernard, 16 ans, en pleine rue à Sallaumines (Pas-de-Calais), un suspect a été arrêté, mis en examen et écroué, a annoncé ce lundi en conférence de presse le procureur de la république de Béthune Thierry Dran. L'homme se prénomme Ferdinand Aouri, il a 36 ans et habite la région. En 2007, il a déjà été condamné à 15 ans de prison par la Cour d'Assises du Pas-de-Calais dans une affaire de meurtre commis en 2003.

Il a été arrêté dans le cadre d'une autre affaire par la police de Lens le 23 février 2020 et dénoncé par son entourage familial. "Deux personnes de son entourage familial ont relaté que Ferdinand Aouri était rentré un soir couverts de sang, a indiqué le procureur. Ils l'ont entendu dire qu'il avait "planté une jeune fille au cou". La paire de lunettes de Laura Bernard a été retrouvée sur les lieux du crime. L'ADN de Ferdinand a pu y être relevé. Des investigations sur son téléphone montrent aussi qu'il était à Sallaumines le jour du meurtre.

L'homme, extrait de la prison où il était en détention depuis février pour l'affaire révélée par la police de Lens, a été présenté à un juge le 5 juin. Il a nié les faits et refusé de s'expliquer. Il a été mis en examen du chef de meurtre en récidive légale et sera présenté à un juge de la détention et des libertés ce mardi.

 

 

L'adolescente avait été découverte morte le 30 janvier dernier en fin d'après-midi au fond de l'impasse Bauduin, dans cette commune voisine de Lens. Laura avait été tuée à l'arme blanche.

On ignore pour l'instant si Ferdinand Aouri connaissait la victime. L'homme a un lourd casier judiciaire. Sa condamnation en 2007 n'est pas la seule. Atteinte aux biens, excorqueries, recels, violences... "Il a déjà presque passé la moitié de sa vie en prison", a précisé Romual Muller, directeur de la Police judiciaire de Lille. 

 

"C'est un dossier important, prioritaire"

 

S'il a été interpellé en février dernier, c'est parce qu'il n'avait notamment pas respecté des obligations dans le cadre de sa mise à l'épreuve (après sa remise en liberté) et était soupçonné de violences conjugales. Il était sorti de prison en avril 2019. Son sursis a été levé automatiquement et il est donc retourné en prison. 

"C'est un dossier important, prioritaire, a expliqué Romuald Muller, directeur de la police judiciaire de Lille. Le travail quotidien de la police judiciaire c'est de constater les infractions les plus graves, de rassembler les preuves, mais ça prend une dimension particulière quand la victime est une jeune fille de 16 ans. "

Le directeur de la PJ a indiqué que l'enquête avait été ralentie par le confinement. L'enquête a continué mais il était impossible de procéder à une audition dans cette période.

 

 

Enquête difficile

 

L'enquête avait été confiée par le parquet à la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille (PJ), qui ne disposait au départ que de très peu d'élements. L'autopsie du corps de l'adolescente avait révélé quatre coups de couteau : deux au thorax et deux à la gorge.

Laura Bernard, décrite par ses proches comme une jeune fille sans histoires "très calme, timide, réservée", a été mortellement poignardée alors qu'elle rentrait ce 30 janvier vers 17h30 de sa journée de cours au lycée professionnel "La Peupleraie". Elle y était scolarisée en classe de 1ère.

 

 

Cette impasse Bauduin, située à proximité d'un espace vert, la victime la connaissait très bien. "Elle prenait toujours la même route. Depuis 4-5 ans. Pour aller au collège et maintenant au lycée... Il ne s'est jamais rien passé", nous confiait sa soeur Lucile, peu de temps après les faits.

 

 

Un témoin

Quelque jours avant d'ouvrir une information judiciaire pour meurtre, le parquet de Béthune avait révélé le 10 février dernier l'existence d'un témoignage capital.

Celui d'un homme qui aurait assisté à l'agression de Laura Bernard, et qui affirmait que "la jeune fille aurait été agressée par un individu masculin dont le visage était partiellement dissimulé, armé d'un couteau, qui la maintenait de force au sol". "Les policiers ont entendu le témoin qui a donné une description de l'agresseur mais qui n'était pas en mesure de reconnaître formellement l'auteur des faits", a précisé ce lundi M. Dran.

 

 

"Menacé par l'assaillant, le témoin est parti chercher des secours et a retrouvé quelques instants plus tard la victime inanimée", était-il précisé dans le communiqué du parquet de Béthune.

Depuis la mi-février, plus aucune communication n'avait été faite sur les développements de cette affaire.

 

Emotion

 

De nombreuses auditions dans l'entourage familial et amical de la victime avaient été menées dès le début de l'affaire par les enquêteurs de la PJ de Lille, qui ne privilégiaient aucune piste au départ.

 

 

Le meurtre de Laura Bernard avait suscité une vive émotion à Sallaumines, où un hommage public lui avait été rendu. Le 8 février dernier, 500 personnes s'étaient rassemblées pour une marche blanche à sa mémoire.

 

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