"Plus jamais ça" : près de 500 personnes se sont réunies samedi au stade de Sallaumines (Pas-de-Calais) pour rendre "un dernier hommage à Laura", jeune fille de 16 ans tuée le 30 janvier à coups de couteau alors qu'elle rentrait du lycée.
"Un jour au mauvais endroit". La chanson de Calogero, a résonné ce samedi après-midi sous le préau de la tribune du stade, certaines personnes reprenant en choeur les paroles "Plus jamais ça". Un moment d'émotion forte ce samedi à Sallaumines (près de Lens dans le Pas-de-Calais).500 personnes se sont réunis en hommage à Laura, 16 ans, tuée à coups de couteau le 30 janvier dernier alors qu'elle rentrait du lycée. Le rassemblement s'est terminé par un lâcher de ballons.
Une minute de silence a été observée au début du rassemblement, avant qu'un ami de la famille prenne la parole devant la foule rassemblée malgré la pluie. "Toi, Laura, tu étais une jeune fille avec une joie de vivre extraordinaire, l'heureuse soeur d'une fratrie de cinq enfants", a déclaré Ludovic Hulot. "Tu demeures dans notre coeur à tout jamais, on t'aime".
"Je suis très touchée de la présence, du soutien, des dons de tous ces gens", a confié Audrey Bernard, la mère de Laura. "Grâce à eux, ma fille est partie digne d'une princesse". "Il reste quand même énormément de douleur, de tristesse, de rage surtout. Je ne veux plus que ça recommence. C'est pour ça qu'on est tous mobilisés".
"C'est l'ensemble de la ville qui vient soutenir les parents dans cet effroyable drame", a souligné Christian Pedowski, maire communiste de cette commune de près de 10 000 habitants, dans le bassin minier lensois. "Aujourd'hui, on n'a qu'une seule attente, c'est que le ou les coupables soient interpellés au plus vite".
"Choc"
"On est là pour soutenir la famille, on est de tout coeur avec eux", a témoigné Catherine Baert, mère de famille, faisant part du "choc" et de la "tristesse" qui l'ont saisie en apprenant la nouvelle. "J'ai deux filles de l'âge de Laura, donc on se sent concerné".
"Il ne faut plus que ça arrive. Je suis ému, c'est une fille que j'ai sans doute croisée dans la ville. Ça peut toucher tout le monde, c'est un peu effrayant", a estimé Tarek Bensider, 37 ans, père de trois enfants.
La jeune fille était élève en première dans un lycée professionnel de Sallaumines. Son corps présentait quatre plaies provoquées par une arme blanche, deux au thorax et deux à la gorge. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Lille.