Chérif Oudjani, l’ancien attaquant du RC Lens, a suivi avec attention aujourd’hui le match de l’équipe nationale d’Algérie. Une équipe avec laquelle il avait gagné la Coupe d’Afrique des Nations en 1990.
L’équipe nationale d’Algérie espérait mieux que le match nul concédé (0-0) ce mardi après-midi face au Sierra Leone pour son entrée dans la Coupe d’Afrique des Nations. Et un certain supporter lensois également ! Il s’agit de Chérif Oudjani.
Ancien attaquant des Fennecs, né à Lens, il est bien connu du RC Lens pour y avoir marqué 41 buts dans les années 80. Son père, Ahmed, a également fait les beaux jours du club sang et or, en terminant meilleur buteur du championnat de France en 1964. Il est aussi le meilleur buteur de l’histoire du club et connu par ailleurs des supporters Lillois pour avoir intégré la cellule de recrutement en 2016.
Confiant pour l’Algérie
Si l’Algérie a raté son entame de compétition, le joueur retraité n’est pas inquiet. "C’est une équipe invaincue depuis une trentaine de matchs, avec de très bons joueurs." explique Chérif. "Elle compte en plus une star, Riyad Mahrez, capable de faire la différence dans les moments difficiles, comme l’était à mon époque Rabah Madjer. L’entraîneur actuel, Djamel Belmadi, a su redonner de l’espoir à une équipe moribonde."
Chérif Oudjani, ancien attaquant de Lens, connait particulièrement bien la Coupe d’Afrique des Nations, et pour cause, c’est lui qui a contribué à la première victoire algérienne dans la compétition en 1990. Instantanément, des souvenirs reviennent… "A l’époque nous étions revanchards car nous avions été privés du Mondial 90 suite à une défaite face à l’Egypte dans des conditions douteuses. Il n’y avait pas la même médiatisation bien sûr. Notre équipe était belle et nous avons eu la chance de jouer à la maison car l’Algérie était le pays hôte."
De bons souvenirs
L’une des grandes différences avec 2022, c’est bien sûr le parcours des joueurs : "En 1990 j’étais le seul binational, le seul joueur né en France et jouant pour l’Algérie. Seuls trois ou quatre d’entre nous étaient professionnels, aujourd’hui, c’est l’inverse ! Les joueurs évoluent tous dans des grands clubs et sont binationaux".
Les conditions aussi ont changé. En 1990, l’équipe d’Algérie n’était pas logée dans un luxueux complexe à l’extérieur de la ville. "Nous dormions dans un petit hôtel situé à l’intérieur du stade du 5 juillet à Alger ! Un peu comme les jeunes du centre de formation de Lille lorsque le stade Grimonprez Jooris existait. Notre logement était assez petit, fonctionnel on va dire, mais ce n’était pas une cabane en bois non plus !"
A l’époque, l’Algérie avait brillé sur l’ensemble de la compétition. "Nous étions la meilleure attaque, la meilleure défense, notre titre était amplement mérité… que de bons souvenirs ! Mon père était venu de Lens pour me voir en finale, c’était inoubliable !"
Aujourd’hui, Chérif Oudjani est toujours impliqué dans la vie citoyenne et sportive d’Avion dans le Pas-de-Calais. Il souhaite le même bonheur que le sien aux joueurs de l’équipe nationale d’Algérie.