Une petite dizaine de surveillants pénitentiaires se sont attachés aux grilles de l'établissement de Vendin-le-Vieil, ce mardi matin, vers 6h, afin d'empêcher toute entrée dans la maison d'arrêt. Ils ont été délogés dans le calme par des CRS vers 8h.
"On avait l'impression qu'ils s'en foutaient qu'on fasse grève, alors on a décidé de frapper fort", entame Grégory Strzempek, délégué UFAP à Vendin. Ce mardi matin, peu après 6h, une dizaine de surveillants se sont enchaînés aux grilles de l'établissement, bloquant totalement l'accès à la prison.
"On s'est attachés avec des cordes, des chaînes et des cadenas, pour maquer les esprits, et plusieurs collègues se tenaient autour de nous en soutien", poursuit Grégory Strzempek. Peu après le début du mouvement le directeur de l'établissement arrive; l'accès à la prison lui est refusé.
Dans le calme
"Nous avons reçu plusieurs sommations, du directeur et du sous-Préfet aussi. Il est là depuis deux jours." Finalement, une quarantaine de CRS s'emparent de pinces et décident de déloger les surveillants. "Ça s'est passé dans la "bonne humeur", calmement. Mais on continue à bloquer l'accès aux personnes extérieures à la pénitentiaire, aux intervenant, au médical...", poursuit Grégory Strzempek.
Ici les forces de police ne sont pas entrés à l'intérieur pour "prendre les clés", comme à Maubeuge. La mobilisation se poursuit dans plusieurs établissements de la région, alors qu'une nouvelle rencontre est prévue dans la journée entre la ministre de la Justice et les représentants syndicaux.