Les cultivateurs de betteraves sucrières commencent à récolter les fruits de leur travail. Contre tout attente, les conditions météorologiques se sont améliorées et laissent présager une année dans la moyenne. Dans le Pas-de-Calais, cette parcelle se réjouit de la quantité et de la qualité de son or blanc.
Le long des routes des Hauts-de-France, des tas de betteraves de plus en plus imposants se multiplient, signe que la récolte de l’or blanc bat son plein. Les cultivateurs profitent depuis plus d’une semaine de l’absence de pluie pour arracher près de 12 heures par jour.
Et contre toutes attentes, le millésime 2024 s’annonce meilleur que prévu ! Après une grosse période pluvieuse pendant l’été, le soleil a fait son retour à la fin août, favorisant les conditions de rendement. “On a pu sauver les meubles. Ce ne sera pas une année catastrophique comme l’année dernière. On a quand même une racine présente et en quantité suffisante”, indique Bruno Macron, cultivateur à Auxi-le-Château (Pas-de-Calais).
Ouf de soulagement
Pour cette parcelle, le tonnage à l’hectare, l’un des deux critères importants, a commencé en septembre à 70 tonnes, plutôt bas, en plus d’avoir des betteraves de petites tailles.
Un rendement qui s’est ensuite amélioré pour atteindre actuellement 85 tonnes, là où une excellente année se situe plutôt autour de 100. “On a eu peur toute l’année que ce ne soit pas le cas mais on s’en sort bien”, témoigne Julie Macron.
On a eu peur toute l’année que ce ne soit pas le cas mais on s’en sort bien.
Julie Macroncultivatrice
Le deuxième critère essentiel - la teneur en sucre est lui aussi honorable. Et plus il y a de soleil, plus la teneur en saccharose est importante. “On a des betteraves de taille très correcte et avec 16 à 18% de sucre”, se réjouit la famille de cultivateurs originaire de Bernaville, dans la Somme, pour qui la betterave représente 25% de la surface totale.
16 à 18% de sucre
“Pour nous c’est fondamental que les récoltes soient bonnes chaque année”, souligne Julie Macron. Des données capitales pour ce qui représente “l’un des marchés agro-alimentaires les plus importants de la région, avec une demande en sucre croissante depuis quatre ou cinq ans”, contextualise-t-elle.
Les cultivateurs espèrent désormais que la météo leur restera favorable pour les quelques semaines de récolte restantes, afin de la terminer avant Noël. Les betteraves, stockées en silo, seront ensuite envoyées aux sucreries d’Autun ou de Boiry-Sainte-Rictrude dans le Pas-de-Calais, pour une transformation qui devrait s’achever à la mi-janvier.
Reportage A. Moreau S. Bruhier. Edité par L. Larcher.