Les 700 employés que comptent les brasseries Goudale et Saint-Omer et les Transports de Saint-Arnould recevront chacun, avant la fin du mois, une prime de 1 000 euros. Une bonne nouvelle d’autant plus appréciée qu’elle survient dans un contexte économique troublé.
1 000 euros. C’est la somme qui sera versée, le 28 octobre, aux 700 salariés de trois entreprises du Pas-de-Calais. Une prime décidée par le président-directeur général des brasseries Goudale et Saint-Omer et des Transports de Saint-Arnould (TSA), les trois sociétés concernées par ce généreux don.
"Quelqu’un m’a dit, ‘mais tu te rends compte ? Tu donnes 700 000 euros !’", raconte le PDG André Pecqueur, 79 ans, qui a annoncé ce geste mercredi 19 octobre. "Vous auriez vu ce bonheur !", s’exclame-t-il en repensant à son passage dans les entreprises pour faire connaître la bonne nouvelle, comme un Père Noël arrivé un peu avant l’heure et expliquant justement à ses salariés qu’ils "pourraient commencer à penser à Noël".
Une prime plus que bienvenue
Car le geste a évidemment fait des heureux : "On pourra payer des cadeaux en plus à nos enfants, des bons repas ou plein de petites choses de la vie de tous les jours", lui partagent les salariés qu’il croise, quand les remerciements ne se font pas par message : "J’ai des centaines de texto qui disent ‘merci patron’", évoque André Pecqueur, presque gêné par tant de sollicitude. "Ça fait bizarre d’entendre ça", glisse-t-il, toutefois heureux de contribuer en utilisant la rentabilité financière des sociétés.
L’entreprise ce n’est pas un patron, c’est une équipe et c’est l’équipe qui a gagné l’argent, donc on partage.
André Pecqueur, PDG
Le "côté humain"
"L’entreprise ce n’est pas un patron, c’est une équipe et c’est l’équipe qui a gagné l’argent, donc on partage", avance en ce sens le nordiste, attaché au "côté humain" présent selon lui dans ses brasseries et à TSA. Et ce n’est pas une première. "C’est la deuxième ou la troisième fois que l’on donne 1 000 euros", tente-t-il de se souvenir avant de préciser que la dernière prime du genre remonte à deux ans.
Pourtant, quand on lui demande s’il avait imaginé réitérer ce cadeau impromptu, il répond du tac au tac : "Avant dimanche, pas du tout !". C’est en regardant, avec sa femme, une émission télévisée sur le coût de la vie de tous les jours que le patron a de nouveau eu le déclic : "Est-ce qu’on ne ferait pas quelque chose ?", s’est-il demandé en ces temps de grèves liés aux revalorisations salariales.