Les agriculteurs en colère se sont retrouvés ce midi dans le centre ville de Saint-Omer pour déverser des tonnes de terre. Ils entendent ainsi protester une nouvelle fois contre les zones de non-traitement.
A l'appel de la FNSEA, près de 250 agriculteurs ont manifesté ce lundi à Saint-Omer contre les zones de non-traitement (une partie des champs situés près des habitations où les traitements sont interdits).
"Si on n'a plus le droit de cultiver en campagne, alors on va cultiver en ville !" C'est le message qu'ont voulu faire passer les agriculteurs à travers ce mouvement. Ils ont ainsi déversé des bennes entières de terre sur la place Foch de la ville.
Cultivons le centre-ville puisque l’on ne veut plus des agriculteurs dans les champs !! #znt @fnsea pic.twitter.com/1YRRp2GTJQ
— ? FDSEA du Pas-de-Calais ? (@FDSEA62) February 3, 2020
Le 29 décembre dernier, le journal officiel publiait le texte imposant des zones de non traitement (ZNT) aux agriculteurs, ainsi que leur application au 1er janvier 2020. Ce texte fixe des « dispositions particulières relatives aux distances de sécurité au voisinage des zones d'habitation et des zones accueillant des groupes de personnes vulnérables »
Les agriculteurs, eux, réclamaient un moratoire qui ne semble plus être d’actualité.
"La notion de « riverain » va probablement impacter les chemins et routes le long de nos parcelles. Il faut absolument réagir avant qu'il ne soit trop tard!", déclare Jean-Pierre Clipet, secrétaire général adjoint de la FDSEA du Pas-de-Calais. "Le texte reste aussi très flou sur la notion de personne vulnérable."
"600 ha non cultivables"
"Sur l'Audomarois, on estime que 600 ha ne pourront plus être cultivés à cause de ces zones de non traitement." affirme-t-il. Les agriculteurs ont interpellé le député LREM du Pas-de-Calais, Benoit Potterie.