Saint-Omer : comment la lutte contre les rats musqués s'organise dans le marais audomarois

Le nuisible a envahi les marais d'Europe depuis le milieu du XXe siècle.

Aux grands maux, les grands remèdes ? La préfecture du Pas-de-Calais réfléchit à de nouvelles manières de lutter contre les rats musqués qui infestent le marais audomarois.

 

700 km de voies d'eau

Car le marais – qui compte pas moins de 700 km de voies d'eau – "est un milieu propice au développement du rat musqué, espèce invasive introduite au milieu du XXème siècle" indique le préfet. Depuis son apparition au début du siècle en Europe de l'Est, il a rapidement conquis l'ensemble de l'Europe.
 
 

Maladies, risques d'inondation...

"En l'absence de prédateurs naturels et d'interdiction depuis 2009 – pour des raisons sanitaires – de la lutte chimique, le rat musqué prolifère et cause de nombreux dégâts" peut-on également lire, puisque non content de s'attaquer aux cultures maraîchères, ils creusent des tunnels et, ce faisant "provoque[nt] l'affaissement des berges et l'envasement des cours d'eau, augmentant ainsi les risques d'inondations." Des dégâts évalués à "plus d'un million d'euros par an" sur le marais, selon les autorités.

À cette longue liste de problèmes s'ajoute un problème sanitaire, puisque le rat musqué est porteur de maladies comme la leptospirose et la salmonellose.

 

Plusieurs pistes

Les pièges chimiques ont certes été efficaces pendant plusieurs décennies, mais leur interdiction pour des raisons de santé publique a compliqué la lutte contre les rongeurs invasifs. 

La préfecture a donc dégagé plusieurs pistes pour renforcer son dispositif :
  • Expérimenter de nouvelles techniques de piégeage
  • Renforcer la brigade des piégeurs professionnels
  • Renouveler l'arrêté préfectoral autorisant les piégeurs agréés à pénétrer sur les propriétés privées
  • Impliquer des bénévoles des Groupements de défense contre les organismes nuisibles (GDON) dans des battues coordonnées avec les piégeurs professionnels
  • Mettre à contribution les détenus du centre pénitentiaire de Longuenesse à travers un chantier d'insertion extérieur pour préserver le marais audomarois
  • Encourager les "bonnes pratiques" chez les particuliers, comme le maintien des bandes enherbées le long des berges qui permet d'identifier la présence de rats musqués et de leur fournir une nourriture alternative aux cultures maraîchères.

 
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