Une véritable bouffée d'oxygène pour les Sociétés Protectrices des Animaux : plus besoin de réserver à l'avance pour accéder aux refuges. Pendant toute la crise sanitaire les abandons ont continué mais les candidats à l'adoption étaient moins présents.
Les SPA peuvent accueillir les adoptants sans rendez-vous depuis le 7 février. Alors à Saint-Omer, on s'impatiente de voir à nouveau des animaux quitter le refuge, car la structure est au bord de la saturation.
"Certains ont été abandonnés par leurs propriétaires... D'autres sont des animaux trouvés sur la voie publique... Là c'est Lascar, un chien croisé dogue argentin qui a été abandonné aujourd'hui par son propriétaire car il provoquait des nuisances en son absence", explique Peggy Derollez, directrice de la SPA de Saint-Omer
Dans ce refuge, une cinquantaine de chiens sont présents. En pleine crise sanitaire les arrivées d'animaux ont continué mais les adoptions se sont faites plus rares. Et même si la situation commence à s'améliorer, elle reste tendue, notamment pour l'adoption des chats.
Audrey Lehoult, de la SPA de Saint-Omer, explique simplement que le refuge a eu 150 chats de plus que l'année précédente en 2021, ce qui est "énorme", c'est-à-dire 600 entrées en tout.
Autre phénomène les NAC, les nouveaux animaux de compagnie : des poules, des boucs, des animaux de basse-cour toujours plus nombreux. "On a même retiré des poules et des coqs enfermés dans des cages à canaris. On s'aperçoit que les gens prennent des animaux et n'ont pas les endroits adaptés, pas l'espace suffisant. C'est pas possible, ils étaient à deux ou trois, ils ne pouvaient pas se retourner !"
Aujourd'hui, plus que jamais, l'adoption est une solution pour venir en aide à ces petites boules de poils ou de plumes, et soulager la SPA.