La tempête Ciaran continue de souffler fort et de provoquer des dégâts sur le littoral des Hauts-de-France, comme au Touquet et au Crotoy. Les préfectures invitent les habitants des départements les plus touchés à la plus grande vigilance.
La tempête Ciaran était au plus fort sur les coups de 11 heures ce jeudi 2 novembre sur le littoral des Hauts-de-France. Les vents se renforcent sur la côte avec 105 km/h à Cayeux-sur-Mer et 182 km/h à Fort-Mahon-Plage.
"Cela devient sérieux, nous avons des toits qui s'envolent et un abribus retourné, explique la municipalité de Fort-Mahon-Plage. Un poteau électrique est au sol et un autre menace de tomber. Ce n'est pas encore fini".
Par mesure de sécurité, toutes les plages ont été fermées au public.
Des dégâts matériels
"Des dizaines d'arbres au sol, des poteaux électriques aussi, le Touquet fortement touché par la Tempête Ciaran", souligne un internaute sur X (anciennement Twitter), vidéo à l'appui.
Des dizaines d'arbres au sol, des poteaux électriques aussi, Le Touquet fortement touché par la #TempeteCiaran #Ciaran pic.twitter.com/yKg9AY8we8
— Flo Caffery (@flocaffery) November 2, 2023
Au Crotoy, "il y a peu de dégâts actuellement", note le maire de la commune, Philippe Evrard. Il recense toutefois "des arbres tombés, des tuiles qui s'envolent, des panneaux de signalisation qui tombent". À sa connaissance, "il n'y a pas de dégâts autres, ni de blessés sur la commune".
Il observe "beaucoup moins de circulation dans la commune", même si quelques personnes sortent faire leur course "car il faut bien manger". Néanmoins, les habitants respectent bien les préconisations de sécurité.
Des personnes veulent braver la tempête
Et si les préfectures de la Manche et de la Mer du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme ont mis en place des séries de mesures préventives, des personnes se sont tout de même déplacées pour observer les vagues et les vents.
C'est le cas de cette riveraine à Ault, dans la Somme, venue pour "admirer un petit peu le spectacle", ce matin. "Je me suis dit que ça ne souffle pas encore trop fort donc il n'y a pas trop de danger pour l'instant". Elle avance qu'il faut tout de même faire "attention aux tuiles, tout ce qui est cheminées". La femme a déjà vu une telle tempête "en 1999" et assure que "si ça soufflait beaucoup plus fort, je ne serais pas sortie. Je n'aurais pas pris le risque. Mais là, c'est quand même chouette à regarder".
Toute la nuit, la maison a tremblé et là on surveille s'il n'y a pas de tuiles qui tombent et qui peuvent endommager les voitures ou blesser des gens qui passent.
Un homme de passage à Ambleteuse
À Ambleteuse, dans le Pas-de-Calais, un groupe de deux hommes et quelques enfants se sont déplacés près des côtes pour observer les vagues. Les forces de l'ordre ont mis fin à leur promenade mouvementée. "Il y a un sacré vent et on n'arrive pas à avancer sur la digue, et du coup c'était assez impressionnant. On s'est fait un peu disputer par la police qui nous a demandé de rentrer à la maison", explique un des deux hommes.
Le deuxième, Gaëtan, est un Français qui vit en Australie depuis 15 ans. "En Australie, on a surtout de très grosses vagues. Moi, j'aime bien regarder la mer, je suis venu pour voir la mer. Le vent est impressionnant ici, je n'ai jamais vu autant de vent de ma vie", s'étonne-t-il.
Je passais voir. Il y avait un arbre sur la route, j'ai dû faire un détour en sortant de l'autoroute. Je n'ai jamais vu ça. Je vois qu'il y a des tuiles partout sur la route
Un automobiliste venu vérifier sa maison secondaire
Dans les terres, les vents ne faiblissent pas. On recense 114 km/h à Amiens, 105 km/h à Abbeville ou encore 100 km/h à Albert.