Après une belle course sur le Dakar 2022, où il a terminé 4e il y a trois semaines, le pilote originaire de Racquinghem dans le Pas-de-Calais sera bien sur la ligne de départ de l'Enduropale dimanche 27 février.
La traversée du désert c'est fini : après quatre abandons dans quatre éditions du Dakar, Adrien Van Beveren, s'est refait une santé et un moral en terminant quatrième de l'édition 2022, dans un chrono plus que respectable et dans un mouchoir de poche avec les meilleurs. Il gardera de cette édition 2022, l'image d'un vrai come-back sur le plan sportif. Aujourd'hui, il annonce participer à l'Enduropale 2022, épreuve phare des courses sur sable, qu'il a déjà gagné trois fois.
- Quel bilan tirez-vous de votre Dakar 2022 ?
Super positif. Bien sûr, il y a la frustration de terminer au pied du podium, j'étais encore en tête à deux jours de l'arrivée, sur le podium quasiment toute la course... Mais il faut vraiment positiver ! Notamment, après les épreuves précédentes et la convalescence, les casses mécaniques. Je suis de nouveau en mesure de gagner et c'est ce pourquoi je me bats. C'est le challenge de ces dernières années.
- La passe des 4 abandons au Dakar a été dure à digérer ?
Oui, quatre successifs : deux accidents et deux sur casse mécanique. Je me suis remis en question. Est-ce que j'avais les capacités, les compétences pour le faire même si au fond de moi je n'ai jamais cessé d'y croire... J'avais été un des meilleurs pilotes de rallye-raid en 2018, j'avais montré que je pouvais rouler vite tout en navigant. Aujourd'hui, j'ai retrouvé capacités physiques et psychologiques. Ca fait plaisir.
- Pourquoi l'Enduropale "pour le fun" ?
J'ai hésité à le faire rien que pour ça. Je savais que des gens ne comprendraient pas, mais aujourd'hui je suis entraîné pour rouler à 150 pulsations par minute sur 12 jours pendant sept heures par jour. Si vous me demandez de courir une épreuve de trois heures à fond comme l'Enduropale, à 170 pulsations par minute pendant la durée de l'épreuve, je ne serai pas performant. C'est comme si vous disiez à un marathonien de faire un 100 m sans entraînement.
Sachez que quand je faisais le Touquet, j'étais 4 à 5 fois par semaine sur le circuit d'entraînement de Loon-Plage, de septembre à février. Là, j'ai dû aller en tout 7 fois à Loon-Plage. La différence d'épreuve entre le Dakar et le Touquet est celle entre un marathon et un sprint. D'un côté vous avez une piste vierge sans trafic où on est à 120 km/h de moyenne avec des pointes à 170 km/h et une moto de 170 kg avec un système de navigation et 32 litres d'essence. De l'autre, c'est 3 heures de sprint avec une moto de 100 kg, du trafic sur une piste de 8 m de large. Cela n'a rien à voir !
- Votre actualité après Le Touquet ?
Je souhaiterais continuer le championnat du monde de rallye-raid, mais Yamaha malheureusement à d'autres ambitions en GP. Il est donc possible que je quitte Yamaha, même si je souhaitais faire toute ma carrière chez eux. C'est en cours de décision. Je vous donnerai des nouvelles en mars.