Ses roses font le bonheur des stars et des particuliers. Installé dans l’arrière-pays du Touquet, Jean-Lin Lebrun est le premier créateur de rosiers au nord de Paris. Après Mathilde Seigner ou Arielle Dombasle, c’est le rosier "Véronique Jannot" qui sera baptisé le week-end du 1er mai 2023, en présence de la comédienne.
A Grigny, à une quarantaine de kilomètres du Touquet, se niche la pépinière de Jean-Lin Lebrun. C’est là qu’il crée ses rosiers dont celui promis à la comédienne Véronique Jannot. Le baptême de cette rose aura lieu le week-end du 1er mai 2023 dans l’Isère et l’actrice sera bien sûr de la partie.
Avec son épouse Monique, Jean-Lin Lebrun a déjà lancé 115 variétés uniques au monde, avec un credo, "le rosier avant la rose", c’est-à-dire en priorité un arbuste en bonne santé. "Je cherche des plantes qui vont être résistantes au froid ou aux maladies, explique-t-il. J’essaie de cibler et de développer la production de roses pour le Nord-Pas-de-Calais, puisque je suis le premier créateur de roses au nord de Paris."
"Avant, c’était une spécialité essentiellement localisée dans le Val de Loire, Marseille ou la région lyonnaise. Dans le Nord, je crée des variétés plus rustiques, très différentes de ce qui existe aujourd’hui."
Ancien salarié du verger conservatoire régional à Villeneuve-d'Ascq, Jean-Lin Lebrun fait donc des croisements génétiques entre certaines variétés. Il y a des bases à respecter bien sûr, mais aussi beaucoup d’inspiration. Les combinaisons de gènes sont multiples, il faut être visionnaire pour donner quelque chose d’unique.
Entre le semis et la préparation de la rose peuvent s’écouler huit à quinze ans, avec un cahier des charges très précis.
Jean-Lin Lebrun, créateur de rosiers
"Pour créer un rosier, s’amuse-t-il, il faut environ deux minutes. C’est ce que fait l’abeille dans la nature ; on prend du pollen d’une variété pour le poser sur le pistil d’une autre. Mais le vrai travail, c’est le semis de la graine, la récolte et les soins à apporter aux bébés qui naissent. C’est comme ça qu’on les appelle, ce sont tous des frères, ils ont le même papa et la même maman !"
"Viennent alors l’observation et la sélection. Un travail de patience car entre le semis et la préparation de la rose peuvent s’écouler huit à quinze ans, avec un cahier des charges très précis !"
Jean-Lin Lebrun a à son actif plus de 2 000 variétés observées ! "Un jour, le rosier répond enfin aux critères du cahier des charges que je me suis fixé, détaille-t-il, en termes par exemple de résistance aux maladies et au froid, de longue floraison ou d’entretien facile. Il porte alors un vrai nom et non plus un numéro, il est prêt à être vendu. Je baptise chaque année huit à dix rosiers seulement ! "
"La première variété que j’ai créée s’appelle Mela Rosa. C’est une rose à fleur d’églantine, bien résistante aux maladies. Mela Rosa, c’est aussi le nom de ma pépinière qui est également un jardin ! Je l'ai lancée en 2003."
Mathilde Seigner, Arielle Dombasle, Franck Ferrand, Prince Guillaume de Luxembourg… Les roses de Jean-Lin Lebrun portent des noms prestigieux. Sa petite dernière est destinée à Véronique Jannot : "Je la connais de longue date et je lui avais promis il y a une dizaine d’années un rosier à son nom. Il possède une fleur très parfumée, d’un rose soutenu. Il a été créé en 2009 !"
Le rosier Véronique Jannot sera baptisé lors de l’événement Plantes en folie au château de Pupetières dans l’Isère, le week-end du 1er mai 2023, en présence bien sûr de la comédienne. A qui sera destinée la prochaine création de notre rosiériste ? En tout cas, Jean-Lin Lebrun en est sûr : "Il y a une rose pour chaque personne sur terre."