Passe d'armes ce mardi à l'Assemblée entre le député Daniel Fasquelle et le Premier ministre Edouard Philippe. En cause, la rencontre entre le préfet du département et la belle-fille d'Emmanuel Macron, Tiphaine Auzière, la semaine dernière. Une rencontre qui reste en travers de la gorge de l'élu.
Le Premier ministre Edouard Philippe (issu de LR) a reproché au député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle d'utiliser "la carte des grands mots pour faire parler de (lui)", après que le député du Pas-de-Calais, candidat à la présidence des Républicains, a accusé Emmanuel Macron de "népotisme".
"J'ai tendance à penser qu'utiliser la carte des grands mots pour faire parler de soi dans les élections n'est pas à la hauteur du sujet. Je crois que, vous aussi, vous le pensez", a répliqué le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi.
Interpellant le chef du gouvernement, Daniel Fasquelle avait accusé Emmanuel Macron de "népotisme". "Sommes-nous revenus à l'Ancien régime, ce temps où la naissance et la richesse faisaient tous les droits?", a notamment lancé cet ancien maire de Touquet.
En cause : une rencontre récente entre le préfet du Pas-de-Calais et Tiphaine Auzière, belle-fille d'Emmanuel Macron mais aussi suppléante du candidat LREM battu par Daniel Fasquelle aux dernières législatives.
"Je pense que les préfets peuvent recevoir ceux qui ont des choses à dire. Je crois comprendre d'ailleurs que vous-même - et c'est bien naturel - avez été reçu récemment", a glissé Edouard Philippe à l'adresse de cet élu, aux côtés de qui il siégeait il y a peu, "avec plaisir" selon lui, sur les bancs LR.
"Attaques absolument déplorables"
"Manifestement les campagnes, à vos yeux, justifient tout, y compris des accusations contre lesquelles vous vous êtes insurgé avec la dernière énergie il y a encore peu de temps", a encore jugé le Premier ministre ex-juppéiste, en épinglant "des attaques absolument déplorables".Daniel Fasquelle, qui affronte Laurent Wauquiez, Florence Portelli et Maël de Calan pour la présidence des Républicains, s'était déjà indigné de cette rencontre dans une série de tweets vendredi.
Il avait notamment écrit : "Il n'y a que sous l'Ancien régime que l'appartenance à la famille du Roi donnait des droits particuliers. Pour qui se prend Macron ?"