Des passionnés de surfcasting, issus de 45 clubs à travers la France, ont rendez-vous jusqu'au 23 septembre à Saint-Etienne-au-Mont, dans le Pas-de-Calais. Dès le premier jour de compétition, ils se sont confrontés à l'aléa météo de la Côte d'Opale.
Au coup de corne de brume, c’est parti. Depuis le mardi 19 et jusqu’à ce samedi 23 septembre, environ 300 pêcheurs se sont donné rendez-vous le long de six kilomètres de plages, entre Dannes et Equihen, pour le Championnat de France de pêche en bord de mer. La 66e édition de ce "rassemblement des meilleurs" de la discipline (aussi appelée surfcasting), est organisée par la fédération et les Pêcheurs de la Warenne, le club de Saint-Etienne-au-Mont (Pas-de-Calais).
Une canne en carbone est autorisée par candidat. Ils ont quatre heures, à cheval sur la marée basse et montante, pour performer dans la capture de mulets, flets et autres vives. André ne tarde pas. La première prise du Dunkerquois est un bar de belle taille : 45 cm, aussitôt évalués à la toise avant de relâcher le poisson conformément au règlement. "On mesure le poisson, explique Nicolas Célie, commissaire principal de la zone. Chaque mesure correspond à un poids par rapport à la variété de poisson." Le classement est ensuite déterminé en faisant la somme de ces scores sur les trois manches.
D’emblée, l’avantage semble donné aux locaux de l’étape. Car les conditions de la première journée, mercredi, sont "sportives", reconnaît l’un d’eux : du vent entre 30 et 35 km/h, de la houle et des algues. "Un temps de Nordiste !", décrit Dominique, lui-même Calaisien. À quelques mètres, des concurrents sudistes se débattent dans les rafales. "Quand la mer revient, il faut faire attention parce qu’on n’est pas habitués, appuie Léana, venue de la Ciotta avec son père. La Méditerranée, ça ne bouge pas !" "Je suis originaire de Perpignan et en ce moment, c’est la pêche de la daurade dans une eau à 25°C et 30°C dehors.", abonde Martial.
"C’est un sport dans lequel il faut s’adapter", admet Patrick Morga, président de la Fédération Française de Pêches Sportives, qui cite le travail effectué en amont dans la préparation des appâts et des lignes. Diversité des conditions et des savoir-faire qui, assure-t-il, fait "la richesse de nos équipes de France". "On part de Dunkerque jusqu’à Menton et jusqu’en Corse. On a tout le monde !" La preuve par l’exemple : le lendemain, c’est une météo plus clémente, sans pluie ni vent, qui a accueilli la manche suivante. Après ces deux jours et environ 280 kg de poissons pêchés par l'ensemble des concurrents, André Becquet décroche la tête du classement provisoire. Les résultats finaux seront annoncés ce samedi, à la salle de la Cachaine.