Les fêtes de fin d'année, c'est le rendez-vous économique pour les éleveurs de la coopérative de Licques Volailles. Mais avec la crise sanitaire, les restaurants restent fermés et c'est auprès des particuliers que ces producteurs espèrent vendre leurs dindes et autres volailles festives.
Cette année, pas de traditionnel défilé de dindes dans les rues de Licques, les 12 et 13 décembre prochain. Une première depuis la création de cette fête en 1986 !
À cause de l'épidémie de Coronavirus, pas de fête et pas de marché de producteurs non plus. De quoi inquiéter les 80 éleveurs de la coopérative de Licques Volailles qui à l'approche des repas de fin d'année, s'interrogent sur les chiffres des ventes de leurs célèbres gallinacées.
Une clientèle sans les restaurateurs
"À cause de la Covid 19, nous avons été obligés d'annuler notre grand rassemblement annuel mais les habitués peuvent toujours venir à la coopérative, retirer leur commande" précise Carine Marchand, directrice commerciale de Licques Volailles. "Nous seront ouverts les deux week-ends qui précèdent Noël."Aujourd'hui, la coopérative ne constate pas de baisse d'activité sur la vente du poulet mais c'est sur la gamme festive que règne une grande incertitude : "On reste raisonnablement confiants", explique Carine Marchand.
Des réveillons en petit comité, mais étalés dans le temps, c'est aussi ce qu'espère Nicolas Saint-Maxent. Depuis 15 ans, il produit plus de 4 000 volailles de Licques, par an : des dindes et des chapons, label rouge donc nourris au grain.À quelques jours de Noël, il reste confiant malgré une situation sans précédent : "Les réveillons seront toujours une occasion de bien manger. Mes volailles ont couru tout l'été dans mes pâtures. Aujourd'hui, elles ne sont confinées que depuis le 3 novembre, mais cela ne change rien à leurs qualités gustatives."
Des dindes, elles aussi confinées
Car à cette crise sanitaire s'ajoute le virus influenza, autrement dit la grippe aviaire. Une menace hautement pathogène, qui oblige les éleveurs de Licques à confiner leur volailles. "La grippe aviaire, cela nous savons le gérer. Il n'y a aucun souci" précise Carine Marchand. Les fêtes de fin d'année représentent 15 à 20% du chiffre d'affaires des éleveurs de la coopérative. Alors, ici, on espère que les consommateurs de la région vont privilégier un achat local, régional.Des milliers de gallinacés labellisés attendent de figurer au menu des gourmets et comme tous les ans sur la table de l’Elysée !