Les bradeux ont probablement été plus généreux avec une journaliste de France 3 qu'avec un autre client...
Peut-on vraiment tout acheter à la Braderie de Lille ? Pour faire le test, nous avons confié dix euros à notre journaliste Christine Defurne, avec la lourde tâche d'acheter en marchandant un maximum d'objets liés à l'histoire de la région.Le verdict en sept images :
Une lampe de mineur: 3,50 €
Pas besoin de vivre dans la région pour savoir que l'histoire du Nord et du Pas-de-Calais est intimement liée à l'industrie minière. Les étals de la Braderie comptent beaucoup d'objets témoins de cette époque, pas si lointaine pour nos parents et nos grand-parents.
Une navette : 2 €
Un carnet d'école de couture : 1,50 €
Avec la mine, le textile est une autre facette de l'industrie nordiste au XXe siècle. De Calais à Caudry, la dentelle s'est vendue jusqu'au bout du monde. Les outils ont changé depuis, mais on peut encore trouver des navettes - comme ci-dessus - où s'enroulait le fil.
Un disque du 43e régiment d'infanterie de Lille : 2 €
La couture, ce n'était pas seulement industriel. Il n'y a encore pas si longtemps, les écoles pour filles dispensaient un apprentissage de la couture.
Ce livre appartenait à une maîtresse d'école qui, justement, enseignait la couture aux jeunes filles. Il est rempli de dessins et de petits carrés de divers tissus.
Jusqu'à sa dissolution en 2010, le 43e régiment d'infanterie se trouvait à Lille. Un passé militaire qui va de pair avec de la musique : ce vinyle découvert sur les étals rassemble les concerts donnés par les militaires lillois.
Des revues de Pierre Mauroy : 1 €
Bonus n°1 : des Géants d'Arras, donnés
On pouvait déjà soupçonner quelques bradeux d'avoir été généreux avec leur prix, face à une caméra. Pour ces géants d'Arras, gracieusement offerts, il y a fort à parier que l'effet France 3 y a été pour beaucoup.
Il n'empêche que les géants font partie du patrimoine du Nord et du Pas-de-Calais, chacun attachés à une commune et à une fête. Les trois que l'on voit sur la photo sont ceux d'Arras.
Bonus n°2 : un disque "Toute la télévision", donné
Pour être honnête, on ne sait pas exactement ce qu'il y a dessus, faute de disposer d'un tourne-disque, mais on apprécie le don.