A Beautor (02), l'inquiétude est grande après l'annonce officielle de la suppression de 209 emplois. La fermeture de l'entreprise NLMK aggraverait la situation d'un bassin d'emploi déjà en pleine crise.
209 salariés sont menacés de licenciement avec la fermeture annoncée de l'entreprise NLMK à Beautor dans l'Aisne. La direction Europe du groupe a rendu publique hier son intention de mettre fin aux activités du laminoir de cette usine spécialisée dans le traitement de l'acier. La restriction des commandes consécutive à la contraction du marché de l'acier est la principale raison invoquée par la direction.
Pas de solution de reprise
La crise n'est pas nouvelle. Depuis près d'un an, les responsables cherchent un repreneur. L'entreprise doit faire face à un déficit cumulé de 42 millions d'euros. Les Chinois dominent le marché et provoquent une chute des prix très difficile à concurrencer. Les démarches pour trouver une solution se sont révélées infructueuses et la cessation d'activité semble aujourd'hui inéluctable. Un coup très dur pour un bassin d'emploi local déjà durement touché par le chômage.
Beautor, victime de la désindustrialisation
La petite cité ouvrière subit les conséquences de la désindustrailisation depuis le milieu des années 80. En 1968, l'usine NLMK comptait 1600 salariés. L'entreprise fondée en 1912 était l'un des fleurons du secteur. Beautor, ville de 3000 habitants, qui compte déjà près de 22% de chômeurs, est très fortement affectée par la crise économique et sociale. La fermeture de l'usine NLKM est un choc supplémentaire pour un territoire qui cumule toutes les difficultés.