C'est officiel, Jérôme Lavrilleux député européen de l'Aisne n'est plus membre de l'UMP. Le bureau politique du parti a voté son exclusion ce mardi 4 novembre à Paris. Une exclusion votée à l'unanimité, moins deux abstentions.
L'ex-directeur adjoint de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy paye son rôle dans l'affaire Bygmalion. Il a été officiellement exclu de l'UMP en bureau politique, a affirmé mardi à l'AFP une source au parti.
"Jérôme Lavrilleux a été exclu à l'unanimité moins deux abstentions" lors d'un bureau politique réunissant une "trentaine de personnes" qui se déroulait mardi soir, a affirmé cette source. Les deux abstentionnistes sont les deux eurodéputées Michèle Alliot-Marie et Françoise Grossetête, selon cette même source.
M. Lavrilleux a annoncé mi-octobre qu'il quittait l'UMP, dénonçant au passage la procédure interne le visant comme une "mascarade", un "règlement de compte" orchestré selon lui par un "quarteron de Premiers ministres à la retraite", MM. Fillon, Juppé et Raffarin.
Ancien bras droit de Jean-François Copé, directeur adjoint de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, M. Lavrilleux avait avoué le 26 mai que des dépenses considérables, imputables à la campagne, avaient en fait été prises en charge par
l'UMP. L'ancien chef de l'Etat a lui assuré avoir eu connaissance de l'existence de la société de communication Bygmalion après la campagne présidentielle, ce dont doutent ouvertement de nombreux responsables de l'UMP.
M. Lavrilleux a dit qu'il n'avait "pas de raisons de ne pas croire" l'ancien président. La veille de l'annonce de son départ de l'UMP, il indiquait dans L'Express son intention de voter pour Nicolas Sarkozy tant pour la présidence du parti qu'à la primaire en vue de 2017.
En août dernier, le député européen, avait déclaré : "si je suis suspendu, je parlerai".