Le 16 avril sera célébré le centenaire de la bataille du chemin des dames dans l'Aisne. Mais en février et mars 1917, les Allemands entreprirent un repli stratégique vers une ligne fortifiée, la ligne Hindenburg. Ce recul s'est accompagné de destructions massives et de déplacements de population.
Bâtie pendant l'hiver 1916/1917, la ligne Hindenburg, du nom du général Paul von Hindenburg qui en décida la construction, s'étend sur 160 km de Lens (62) au plateau du chemin des dames dans l'Aisne.
Après l'épreuve de la bataille de la Somme, les troupes allemandes sont éreintées et largement décimées. Il s'agit pour l'Etat Major allemand de trouver une solution pour permettre à ses soldats de reprendre leur souffle avant l'offensive suivante. Et pour reprendre des forces, il leur faut se replier. Mais où ?
C'est alors qu'est prise la décision de construire une ligne de fortification derrière laquelle les troupes allemandes pourront se mettre à l'abri. Ce recul permet en outre de raccourcir la ligne de front et de récupérer des divisions qui seront mises en réserve.
Le repli des soldats allemands débute en février 1917. Un repli qui s'accompagne de destructions programmées et systématiques de tout ce qui se trouve entre le front et la ligne Hindenburg : les bâtiments, les monuments historiques et même les arbres sont minutieusement rayés de la carte. Noyon (60), Ham (80), Péronne (80) et les villages alentours sont détruits.
Les troupes allemandes s'acharnent particulièrement sur Chauny et Tergnier dans l'Aisne, qui sont laissées totalement en ruines.
Parallèlement à ces exactions, les Allemands procèdent aux premières déportations de l'histoire du 20ème siècle : les populations civiles de la zone sont déplacées, notamment vers les Ardennes.
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