C’est un lieu méconnu, et pourtant il symbolise l’amitié entre la France et les Etats-Unis : il s'agit du musée franco-américain de Blérancourt. Il y a cent ans, ce château n’était que ruines mais il a été rebâti, grâce à une femme à l’énergie peu commune, Anne Morgan.
Cette riche héritière n’était pas du genre à paresser, en dépensant sa fortune. Avec ses amies, elle créa le comité américain pour les régions dévastées, en avril 1917.
Anne Morgan a observé les ravages de la guerre, sur le champ de bataille, après la victoire de la Marne. Fille d’un banquier qui lui a donné trois millions de dollars en héritage, elle décide d’aider les Français en collectant des fonds, puis fonde ce comité, placé sous la responsabilité de l’armée française.
Elle s’installe à Blérancourt, dans l’Aisne, à quelques kilomètres du front. Les ravages de la guerre ont transformé « ce jardin riant en un désert sauvage. Elle veut que le « désert refleurisse ».
Anne Morgan et ses amies font preuve d’une ardeur incroyable : sanglées dans leur tenue bleu horizon, elles sillonnent la région au volant de camionnettes, pour distribuer vivres et vêtements aux populations éprouvées.
En quelques mois, elles aident 800 familles à se réinstaller. Un effort poursuivi après-guerre grace au recrutement de 350 filles de la bonne société. Elles devront payer leur voyage en paquebot et leur séjour.
Les chantiers lancés par les Américaines donnent le tournis :
- Reconstruction, travaux des champs. Ford offre des tracteurs, Singer des machines à coudre
- Bibliothèque publique, jardins d’enfants. Des activités photographiées et filmées pour en assurer la publicité et lever de nouveaux fonds.
100 ans après, l’association Anne Morgan existe toujours…
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