Seize personnes étaient poursuivies devant le tribunal de Saint-Quentin pour une affaire de trafic de drogue entre la Picardie, les Pays-Bas et la Belgique. Quinze ont été condamnées à des peines allant jusqu'à 7 ans de prison ferme et l'un des prévenus a été relaxé.
Le tribunal de Saint-Quentin (02) devait faire la lumière sur toute une filière de trafic de drogue ce jeudi. Une affaire complexe mettant en cause seize personnes, impliquées à des degrés divers, de la simple possession d'héroïne jusqu'à l'organisation d'un réseau.
Tout était parti d'un contrôle douanier en décembre 2012. Lors de la fouille d’un véhicule en provenance de la Belgique, les enquêteurs découvrent un peu plus de 5 kilos et demi d’héroïne. Le point de départ qui leur permet de remonter une filière jusqu'aux Pays-Bas et en Belgique. La drogue aurait notamment été revendue dans la région de Saint-Quentin (02) et de Compiègne (60).
Une relaxe, quinze condamnations
Après les plaidoiries des avocats au cours de la matinée, le tribunal a délibéré. L'un des prévenus a été relaxé faute de preuve, comme l'avait requis le procureur ce mercredi. Les quinze autres ont écopé de condamnations allant de quatre mois de prison avec sursis à sept ans ferme.Abdelkarim Aissati, accusé d'avoir fourni le réseau en héroïne, a été condamné à 6 ans ferme. Ressortissant des Pays-Bas, il écope en plus de dix ans d'interdiction du territoire français. Mohamed Boumadra, soupçonné d'avoir organisé la revente de la drogue à Compiègne, devra également purger six années de prison ferme.
7 ans ferme pour "Gros Lard"
Mais la plus lourde condamnation a été prononcée contre son neveu, soupçonné d'être "Gros Lard", la tête présumée de la filière. Celui-ci écope de 7 ans d'emprisonnement. Marié et installé en Haute-Savoie depuis les faits, ce Saint-Quentinois était absent au moment du verdict. Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui. Le procureur avait requis 8 ans de prison ferme à son encontre.Le reportage d'Arrantxa Belderrain et Veit Blümlhuber :